Amal Clooney, c'est ce genre d'humaine plus intelligente, plus douée, supérieure en tout au reste des mortels. Si bien qu'on ne peut même pas la jalouser. Un spécimen hors norme, dont le mariage avec George Clooney n'est que la cerise sur une tourte montée de 12 étages.
Réputée discrète et très avare d’interviews, cette «tacticienne de premier ordre» du barreau est sortie de son habituel silence pour un communiqué sur le site internet de sa fondation ce lundi.
Pressée depuis des semaines de s'exprimer sur la situation à Gaza, l'avocate chevronnée a annoncé avoir rejoint plus tôt cette année un panel de huit experts juridiques internationaux, chargés d'évaluer d’éventuelles preuves de crimes de guerre perpétrés à Gaza. Après plus de quatre mois de recherche, les conclusions de leur rapport sont implacables.
«Nous concluons à l'unanimité qu'il existe des motifs raisonnables de croire que les dirigeants du Hamas ont commis des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité, y compris des prises d'otages, des meurtres et des crimes de violence sexuelle», indique le communiqué.
Le premier ministre Benyamin Netanyahou et son ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant sont aussi dans le viseur. Selon le groupe d'experts, les deux responsables israéliens auraient «commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, notamment la famine comme méthode de guerre, le meurtre, la persécution et l’extermination». D'où les mandats d'arrêt historiques réclamés par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI).
Amal Clooney n'est en pas à son premier dossier brûlant. Elle qui compte parmi ses célèbres clients le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, l'ancienne première ministre ukrainienne Ioulia Timochenko, l'ex-président des Maldives Mohamed Nasheed, ainsi qu'une belle brochette de journalistes persécutés. Et ça, c'est quand elle ne conseille pas l'ancien secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, sur la Syrie, qu'elle n'est pas en train d'écrire un énième livre de droit ou ne file pas un cours à la prestigieuse Columbia Law School.
Une passion pour les cas politiques épineux qu'Amal (née Alamuddin) a peut-être héritée de ses parents, intellectuels de renom ayant fui le Liban en guerre quand elle avait deux ans, pour le Royaume-Uni. Son père est ancien vice-recteur de l'université de Beyrouth; sa mère journaliste, connue pour ses interviews de chef d'Etat et ses commentaires sur des chaînes de télévision respectés du Moyen-Orient.
Son parcours professionnel est fulgurant. Après l'université d'Oxford et de New York, puis un passage par le tribunal de l'ONU à La Haye, la jeune femme est engagée comme recrue «exceptionnelle» au sein du cabinet londonien Doughty Street Chambers, en 2010. Un cabinet qui ne tarit pas d'éloges à l'égard de cette «juriste brillante», «rare combinaison de profondeur intellectuelle et de pragmatisme», «sophistiquée», «passionnée», «engagée». Bref, vous avez saisi.
Avec un tel CV, mettre fin aux années de célibat de George Clooney faisait figure de pique-nique. En juillet 2013, l'avocate n'est guère impressionnée lorsqu'elle est introduite auprès de l'homme qui a gagné par deux fois le titre d'«homme le plus sexy du monde», lors d'un dîner organisé à la résidence de l'acteur, au bord du lac de Côme.
Quelques mois d'échange par mail plus tard, ils organisent un premier date à Londres. George Clooney ne peut, évidemment, qu'être subjugué. C'est en 2014, après un copieux plat de pâtes aux chandelles, et sur fond de musique sirupeuse, qu'il ploie le genou dans les formes. Réponse de sa promise?
Après vingt minutes de silence estomaqué, George Clooney peut enfin se relever avec la satisfaction d'être fiancée à la femme la plus bankable de la Terre - sans s'être démis la hanche. Le couple fêtera en septembre ses dix ans de mariage, célébrés au cours d'un week-end à Venise, entre fêtes somptueuses, risotto au homard et beaucoup, beaucoup de tequila Casamigos.
Loin l'idée d'Amal de prendre sa retraite pour une nouvelle vie d'oisiveté sur un yacht ou les rives du lac de Côme. L'avocate s'est aussitôt remise au boulot. Avec «deux ajustements», précise le magazine mondain Tatler: arrêter de fumer et d'être en retard. Non pas qu'elle soit devenue carrée. Rien n'excite davantage la brune aux escarpins acérés et au «superbe plaidoyer» que de sortir d'une salle d'audience en arborant son dernier sac Dolce&Gabbana ou un trench Burberry à 3000 dollars.
Après un premier bébé, la Fondation Clooney, un groupe philanthropique qui milite en faveur de la justice et des droits de l'homme, en 2016, le couple donne naissance l'année suivante à deux vrais bébés, les jumeaux Alexander et Ella. Une team bientôt complétée par deux saint-bernards, dont Nelson, offert à Amal par George en février dernier, pour ses 46 ans.
Après avoir longtemps erré entre leurs résidences secondaires en Italie, au Etats-Unis, au Mexique ou encore en Angleterre, le couple a finalement posé ses valises. Selon Paris Match, c'est à Brignoles, dans le Var, 2000 habitants et tout autant de vignes, que les Clooney sont désormais résidents à l'année.
Ce n'est pas pour autant qu'Amal Clooney a décidé de céder à la torpeur du Sud ou à la stridulation tranquille des cigales. Comme elle l'a encore prouvé cette semaine, l'avocate n'a pas fini de laisser son empreinte sur le monde. Un monde loin de se résumer, elle le sait, à l'amour, la gloire et la beauté.