Google a annoncé jeudi suspendre la création d'images de personnes sur son outil d'intelligence artificielle (IA) générative Gemini, à la suite de «problèmes récents» concernant cette fonctionnalité.
Le géant de l'informatique avait lancé début février aux Etats-Unis ce nouveau logiciel, qui n'est pas encore disponible en Europe.
En l'occurrence, des utilisateurs ont relevé sur X (ex-Twitter) que Gemini semblait sous-représenter les personnes blanches dans les images générées. Parmi celles-ci, plusieurs internautes ont publié une requête sur un soldat allemand de 1943, donnant lieu à des images de militaires asiatiques ou à la peau noire.
Dans une réaction publiée sur ce même réseau social, dont il est le propriétaire, Elon Musk a pour sa part publié une image où il fait une distinction entre d'une part son propre projet d'outil IA, assimilé à «la recherche maximale de la vérité», et d'autre part Gemini et le créateur de ChatGPT, OpenAI, qu'il taxe de «racistes» et de «woke».
Depuis la fin de l'année 2022 et le succès de ChatGPT, l'IA générative, capable de produire toutes sortes de contenus (textes, sons, images ou vidéos) sur simple requête en langage courant, a suscité un engouement massif et tous les géants de la tech se sont engagés dans une course au déploiement d'outils pour les organisations et les particuliers.
De plus en plus bluffante, jusqu'à la possibilité de créer des vidéos d'une minute grâce au logiciel Sora d'OpenAI présenté mi-février, cette technologie a également donné lieu à la mise en place de garde-fous.
La semaine passée, vingt des entreprises les plus avancées dans ce domaine, dont Meta, Microsoft, Google et OpenAI, ont ainsi annoncé s'engager à développer de nouvelles techniques pour identifier les contenus de désinformation utilisant l'IA. (ats/jch)