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Fin de Windows 10: Microsoft menace des appareils en Suisse

Microsoft va mettre fin au support de Windows 10.
Microsoft va mettre fin au support de Windows 10.Image: Shutterstock

Cette décision «injuste» de Microsoft menace des ordinateurs en Suisse

Dès le 14 octobre, Microsoft ne fournira plus les mises à jour de fonctionnalité et de sécurité pour les ordinateurs tournant sous Windows 10, rendant ceux-ci obsolètes. Des organisations dénoncent un «désastre écologique, social et économique».
19.09.2025, 14:5019.09.2025, 14:50

Le support de Windows 10 vit ses derniers jours: début 2023, Microsoft avait agendé la fin des mises à jour de son système d'exploitation au 14 octobre 2025. Mais à l'approche de l'échéance, cette décision du géant informatique fait l'objet d'une levée de boucliers en France et aux Etats-Unis, relate Le Temps.

Un pétition française nommée «Non à la taxe Windows» et soutenue par 23 organisations, appelle notamment au maintien de l'assistance technique. Jeudi, le texte comptait plus de 23 300 signatures.

«Jusqu’à 400 millions d’ordinateurs dans le monde sont impactés par cette décision unilatérale et injuste, représentant un désastre écologique, social et économique»
L’association UFC-Que Choisir, à l'origine de la pétition

En Suisse, de nombreux appareils sont concernés. Selon des statistiques relayées par Le Temps, pas moins de 65,8% des appareils tournant sous Windows utilisent la version 10 de l'explorateur.

Le journal rappelle toutefois que cette dernière continuera dans la plupart des cas à fonctionner après la date fatidique. Mais en l'absence de mises à jour, la sécurité des ordinateurs impactés se retrouvera grandement compromise.

Une solution payante

Via des messages d'avertissement, Microsoft a largement prévenu les utilisateurs de cette fin programmée. Plusieurs solutions leur ont été proposées pour préparer «la transition» et «continuer à travailler en toute sécurité», explique au Temps un porte-parole du géant de la tech.

Parmi celles-ci:

  • Une «mise à niveau des appareils vers Windows 11» (pour les appareils dotés de composants récents)
  • «L’utilisation de Windows 365 pour exécuter Windows 11 dans le cloud» (pour les clients professionnels)
  • Une inscription payante (environ 30 dollars) au programme des mises à jour de sécurité étendues (ESU) pour continuer à recevoir des mises à jour à la fin du support».

Dans une lettre relayée par Le Temps, l'association américaine Consumer Reports, critique vivement cette dernière option et appelle à une prolongation gratuite des mises à jour.

«Prétendre que Windows 11 est une mise à niveau essentielle pour renforcer la cybersécurité tout en rendant des centaines de millions d’ordinateurs plus vulnérables aux cyberattaques est hypocrite, d’autant plus que les consommateurs doivent débourser 30 dollars pour une simple extension d’un an afin de préserver la sécurité de leur ordinateur»

Contacté par le quotidien romand, Thomas Putallaz, responsable de l’association No obsolescence programmée Suisse (NoOPS), renchérit:

«Inciter à renouveler un ordinateur ou un parc informatique au seul motif que la sécurité d’un produit n’est plus garantie, c’est inacceptable et irresponsable»
Thomas Putallaz au Temps

(jzs)

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