Mercredi, la fusée, nommée SLS, a illuminé le ciel à 1h47 heure locale (7h47 en Suisse), au centre spatial Kennedy, dans le sud-est des Etats-Unis. Les images du décollage sont d'ailleurs spectaculaires. Mais c'est un autre phénomène astronomique qui a interpellé: un «clair de Terre».
Mais c'est quoi, un «clair de Terre»? Dans le domaine de l'astronomie, il s'agit de l'éclairement de la Lune ou d'un objet dans l'espace par la lumière solaire renvoyée par la Terre. C'est précisément ce qu'il se passe dans la vidéo publiée par la Nasa. Voyez plutôt:
New views of planet Earth from @NASA_Orion as #Artemis I journeys to the Moon. Orion is 9.5 hours into a 25.5-day test flight. pic.twitter.com/CBaA4ZOK4X
— NASA (@NASA) November 16, 2022
Un survol à seulement environ 100 km de la surface lunaire, le vaisseau sera placé sur une orbite distante durant environ une semaine, et s'aventurera jusqu'à 64 000 km derrière la Lune – un record pour une capsule habitable. Enfin, Orion entamera son retour vers la Terre, mettant à l'épreuve son bouclier thermique, le plus grand jamais construit.
Il devra supporter une température moitié aussi chaude que la surface du Soleil en traversant l'atmosphère. L'amerrissage dans l'océan Pacifique est prévu le 11 décembre.
Cinquante ans après la dernière mission Apollo, ce vol-test, qui fera le tour de la Lune sans y atterrir et sans astronaute à bord, doit permettre de confirmer que le véhicule est sûr pour un futur équipage. Objectif? Etablir une présence humaine durable sur la Lune et Mars.
Lors d'une conférence de presse après le lancement, Bill Nelson a raconté avoir assisté à l'événement depuis le toit de l'immense bâtiment d'assemblage des fusées, à quelques kilomètres du pas de tir 39B, en compagnie de nombreux astronautes.
Ce décollage est également marqué par Charlie Blackwell-Thompson, la première femme directrice de lancement de la Nasa. «Ce que vous avez accompli aujourd'hui inspirera les générations à venir», a-t-elle déclaré. (ats/sia)