L'accès à la cérémonie était réservé à la famille et aux amis, mais un écran géant avait été installé à proximité pour «associer le grand public».
La cérémonie a démarré en présence de ses filles, Charlotte Gainsbourg et de Lou Doillon, qui ont porté le cercueil, mais aussi de célébrités de la musique et du cinéma, comme Carole Bouquet, Catherine Deneuve, Etienne Daho, Benjamin Biolay, Chiara Mastroianni, Isabelle Huppert ou Maïwenn, accueillis par le manager de l'artiste.
💬 "Maman, merci pour toutes ces aventures, merci de ne pas avoir été ordinaire, raisonnable ou docile"
— BFMTV (@BFMTV) July 24, 2023
L'émouvant hommage de Lou Doillon à sa mère Jane Birkin pic.twitter.com/JJkkmr2jO8
La Première dame, Brigitte Macron, et la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, ont également pris place dans l'église, dont le parvis était couvert de fleurs, témoignant de l'émoi national suscité par l'annonce de la disparition de la chanteuse et actrice, dimanche dernier à 76 ans.
Plusieurs centaines de personnes se sont aussi rassemblées devant l'écran à l'extérieur qui, avant la cérémonie, a diffusé un portrait de Jane Birkin en noir et blanc. De nombreux titres qu'elle a interprétés -comme «Et quand bien même»- ont été diffusés et ponctués d'applaudissements.
Cette Londonienne, naturalisée française mais restée anglaise dans l'inconscient collectif avec ses délicieuses fautes d'accent, faisait partie du paysage depuis plus d'un demi-siècle et sa rencontre avec Serge Gainsbourg sur le tournage d'un film à la fin des années 1960.
Jean-Baptiste est par exemple venu de Bourgogne avec une pancarte où figurent les messages «Merci Jane Birkin» et «Jane Forever». «Sans elle, il nous manque la lumière, j'adorais cette femme artiste engagée capable d'empathie pour les causes essentielles», raconte cet ancien instituteur de 66 ans, qui n'a pas souhaité donner son nom.
Dans cette foule compacte aux visages émus -certaines personnes ayant les larmes aux yeux -, Marie-Pierre Frapart, 63 ans, est, elle, «venue rendre hommage à notre petite Anglaise à nous».
«Ma Jane, grâce à ton talent, ton élégante beauté libre, ton humour piquant, macabre et britannique, tu as accompagné nos adolescences moroses. Nous voulions être toi, ou Serge», avait écrit dans son hommage Etienne Daho, chanteur devenu un proche, collaborateur sur le dernier album de la chanteuse «Oh ! Pardon tu dormais...».
«Parce qu'elle incarnait la liberté, qu'elle chantait les plus beaux mots de notre langue, Jane Birkin était une icône française», avait aussi salué sur Twitter le président Emmanuel Macron.
Célébrités et figures politiques ne sont pas les seules à avoir été touchées par son décès. Depuis que l'artiste a été découverte sans vie à son domicile parisien par son auxiliaire de vie, les fans anonymes se pressent, parfois un bouquet de fleurs à la main, au 5 bis de la rue Verneuil (VIIe arrondissement de Paris). Lieu où elle résida avec Serge Gainsbourg, quand le couple incarnait l'alliance du chic et du choc, escorté par le parfum de scandale de leur duo «Je t'aime... moi non plus».
Le domicile parisien mythique, resté l'antre de Gainsbourg après le départ de Jane Birkin au début des années 1980, lassée par ses excès, doit ouvrir ses portes au public le 20 septembre, de même qu'un musée dédié au chanteur-musicien situé sur le trottoir d'en face. Des fleurs ont également été accrochées sur la palissade autour de la maison que l'actrice de «La piscine» possédait en Bretagne.
La disparition de la chanteuse des «Dessous chics» est survenue alors que Jane Birkin projetait de remonter sur scène après de multiples ennuis de santé (leucémie, AVC).
(jod/ats)