Après deux pertes trimestrielles consécutives, l'équipementier sportif allemand est enfin parvenu à dégager un bénéfice net de 80,7 millions de francs au deuxième trimestre. Sur un an, le bénéfice net part du groupe est toutefois en baisse de 71%, selon les résultats communiqués jeudi.
La marque traverse une période chaotique depuis l'arrêt de sa collaboration avec le rappeur américain, désormais connu sous le nom de Ye, en octobre dernier, après une série de dérapages de la star - notamment épinglée pour des propos à caractère antisémite.
L'arrêt de la commercialisation des lucratives baskets Yeezy conçues avec Kanye West avait précipité le groupe dans le rouge fin 2022 et début 2023.
Fin mai, Adidas a vendu une partie de ses stocks de chaussures Yeezy qu'elle avait retirées des rayons et qui s'entassaient dans ses entrepôts. Il avait fallu plusieurs mois de réflexion à Adidas pour décider quoi faire des millions de baskets retirées des rayons, la destruction pure et simple ayant été envisagée. Une partie des profits sera finalement reversée à des associations luttant contre le racisme et l'antisémitisme, mais le montant des royalties versé à Kanye West n'a pas été précisé.
Ces ventes ont généré un chiffre d'affaires d'environ 400 millions d'euros, contribuant à des revenus stables au deuxième trimestre sur un an, en faisant abstraction des évolutions de taux de change, a indiqué le groupe jeudi.
Alors que le succès de la première vente de Yeezy post-divorce va permettre à Adidas de rentrer en partie dans ses frais et de diminuer la facture de la rupture, l'équipementier va lancer une seconde opération similaire en août. (mbr/ats)