Sport
Bobsleigh

La bobeuse Melanie Hasler rencontre un sérieux problème

Melanie Hasler
Pour Melanie Hasler, trouver une pousseuse performante est un exercice difficile.image: keystone

Cette bobeuse suisse rencontre un sérieux problème

La pilote Melanie Hasler est montée sur le podium en bob à deux lors de la manche de Coupe du monde de Saint-Moritz, disputée mi-janvier. Le bonheur avec sa toute nouvelle partenaire, la pousseuse Mara Morell, pourrait néanmoins être éphémère.
26.01.2024, 06:0226.01.2024, 10:13
Marcel Kuchta / ch media
Plus de «Sport»

Melanie Hasler et sa pousseuse Mara Morell enchaînent les bonnes performances en bob à deux. Cinquièmes à La Plagne et à Innsbruck en décembre, les deux femmes ont pris la troisième place à Saint-Moritz en janvier. Battues seulement par deux équipages allemands, qui disposent d'engins plus rapides.

A l'automne, la pilote Melanie Hasler n'aurait jamais pu imaginer que les choses se passeraient ainsi. A l'époque, elle cherchait encore désespérément une nouvelle pousseuse, sa partenaire habituelle, Nadja Pasternack, étant devenue maman. Clairement, ce poste à l'international n'a pas été simple à pourvoir, car celles capables de l'occuper ne sont pas nombreuses en Suisse.

«J'avais déjà des doutes sur le fait que cela puisse fonctionner. À un moment donné, j'ai dû me motiver pour ne pas perdre l'espoir qu'une solution finirait par arriver.»
Melanie Hasler

Du poids et de la vitesse

Pour exceller, une pousseuse doit remplir divers critères physiques. «Elle doit avoir un certain poids et une force rapide», explique Melanie Hasler. En effet, celle qui s'installe à l'arrière donne à l'engin l'impulsion initiale, il lui faut donc des qualités de vitesse et de l'explosivité. Mais elle a aussi une autre tâche: apporter toute sa masse corporelle, pour alourdir le bob et donc l'accélérer.

Melanie Hasler et Mara Morell à St. Moritz
L'équipage suisse à toute vitesse sur la piste de Saint-Moritz.Image: KEYSTONE

Il y également l'investissement personnel à prendre en compte: «Il faut trouver quelqu'un qui a beaucoup de temps à consacrer en hiver». En plus des courses, les entraînements (et les stages) sont nombreux.

«On est en déplacement pendant des semaines. Cela rend les choses très difficiles pour celles qui ne sont pas en contrat avec l'armée et qui ont une activité professionnelle. Il faut un congé sans solde, ce qui est un véritable défi, y compris sur le plan financier.»
Melanie Hasler

Et puis, il y a ça: «En tant que pilote de bob, on a toujours besoin d'options de remplacement». C'est ainsi que Muswama Kambundji accompagnait l'Argovienne en début de saison - le duo a même remporté les championnats suisses fin décembre à Saint-Moritz. Afin de disputer une saison complète, sans encombre, il est important d'avoir plusieurs athlètes à disposition.

Des recherches difficiles

La Grisonne Mara Morell est devenue la pousseuse avec laquelle Melanie Hasler évolue avec succès en Coupe du monde cette année. Ce n'est que peu de temps avant le début des premières courses que la jeune femme de 29 ans a été définitivement retenue. Pendant longtemps, il n'était pas certain que Morell, qui collaborait auparavant avec Martina Fontanive (désormais à la retraite), veuille poursuivre. D'autant qu'elle venait tout juste de débuter un nouveau travail, en tant qu'avocate.

«En fait, elle envisageait d'arrêter.»
Melanie Hasler

Lors des premiers tests de performance en automne, il a été découvert que la condition physique de l'ancienne sprinteuse était meilleure que ce à quoi elle s'attendait. Les temps de départ étaient si bons que Mara Morell et Melanie Hasler ont finalement décidé de tenter leur chance ensemble.

Main dans la main vers le podium.
Main dans la main vers le podium.Image: KEYSTONE
«Nous avons débuté cette saison sans la moindre attente. Nous sommes toutes les deux agréablement surprises de voir à quel point les choses se passent bien.»
Melanie Hasler

Melanie Hasler se réjouit de cette évolution inattendue: «Pour Mara aussi, c'était une expérience formidable de pouvoir monter pour la première fois sur un podium en Coupe du monde». Mais pourquoi cela se passe-t-il si bien? «Être en tête au départ, c'est tellement important», explique l'Argovienne.

L'épineuse question de l'avenir

La question demeure quant à la suite. Un partenariat à long terme avec Mara Morell est-il réaliste dans la perspective des JO de 2026? Pour Melanie Hasler, les Jeux de Milan/Cortina sont un objectif clair. Mais qu'en est-il de sa pousseuse?

«C'est un sujet sur lequel je me pencherai à la fin de la saison.»
Melanie Hasler

La Suissesse ne se fait pas d'illusions: «Je ne sais pas à quoi cela ressemblera. Ce sera certainement difficile. En tout cas, il est important que je planifie la suite le plus rapidement possible». Même si les Jeux n'ont pas lieu la saison prochaine, l'exercice 2024/2025 sera déjà déterminant pour affiner les réglages en vue de l'année suivante.

Adaptation en français: Romuald Cachod.

Le Covid-19 en Suisse, retour en images
1 / 17
Le Covid-19 en Suisse, retour en images
Le port du masque se généralise en Suisse et dans le monde au cours de l'année 2020.
source: keystone / jean-christophe bott
partager sur Facebookpartager sur X
Un kayakiste espagnole bat un record sur une rivière de glace
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Les fans du Servette FC mènent une drôle de guerre dans les rues
Des autocollants «clandestins» rendent furax les ultras servettiens. Plongée au cœur d'une véritable culture urbaine.

Vous les avez forcément vus, même sans y prêter attention. Les autocollants des fans de football prolifèrent dans les villes suisses. Poteaux de panneaux de signalisation, arrêts de bus, barrières, poubelles: ils sont collés partout, dès qu'un objet présente la moindre surface lisse.

L’article