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Coupe du monde 2022

Coupe du monde 2022: La Suisse bat la Serbie et continue

Switzerland's Remo Freuler celebrates after scoring his side's third goal during the World Cup group G soccer match between Serbia and Switzerland, in Doha, Qatar, Friday Dec. 2, 2022. (AP P ...
Remo Freuler a inscrit le 3-2 sur un splendide mouvement collectif des Suisses. Image: AP

Vainqueur de la Serbie, la Suisse poursuit son Mondial

Seize mois après avoir atteint les quarts de finale de l'Euro, la Nati jouera ce mardi à Doha un huitième de finale de Coupe du monde.
02.12.2022, 22:4103.12.2022, 12:08
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Au Stadium 974 où elle n'avait pas été loin de prendre un point au Brésil quatre jours plus tôt, la formation de Murat Yakin s'est imposée 3-2 face à la Serbie pour assurer sa qualification. Grâce à des réussites de Xherdan Shaqiri, de Breel Embolo et de Remo Freuler, elle a confirmé face à ce même adversaire la victoire 2-1 de 2018 à Kaliningrad. Offensivement, la Nati s'est projetée et a mis une belle pression d'entrée de jeu sur les Serbes. Le match s'est rapidement équilibré pour devenir un bras de fer.

L'aventure continuera donc mardi avec une rencontre contre le Portugal dans le Lusail Stadium, le plus beau stade de cette Coupe du monde. Même si Cristiano Ronaldo et ses coéquipiers s'avancent comme les favoris de cette rencontre, la Suisse aura sa chance face à une formation qu'elle a vaincue en Ligue des Nations (1-0 au Stade de Genève), en juin dernier.

Une première mi-temps déroutante

Avec Gregor Kobel et Fabian Schär à la place de Yann Sommer et Nico Elvedi, tous les deux sur le flanc en raison d'un coup de froid bien plus sévère qu'annoncé, la Suisse a vécu une première période un brin... déroutante. Deux occasions en or pour Breel Embolo et Granit Xhaka alors que l'on jouait encore les 30 premières secondes de la rencontre, une ouverture du score signée Xherdan Shaqiri à la 20e, puis le trou noir: vraiment personne ne s'attendait à un tel scénario même si les troisièmes matchs de poules de cette Coupe du monde échappent bien à toute logique.

epa10345296 Granit Xhaka (L) and Breel Embolo (3L) of Switzerland, goalkeeper Vanja Milinkovic-Savic of Serbia (2L) and other players scuffle during the FIFA World Cup 2022 group G soccer match betwee ...
La partie a été tendue! Image: EPA

En l'espace de neuf minutes, la Serbie pouvait, ainsi, renverser le cours de la partie grâce à la complicité de Remo Freuler et de Shaqiri. Le Zurichois perdait la balle sur le 1-1 d'Aleksandar Mitrovic de la 26e avant de manquer de détermination sur le 2-1 de Dusan Vlahovic à la 35e. C'est une mauvaise passe de Shaqiri qui avait permis aux Serbes de provoquer le déséquilibre sur cette action qui propulsait la Serbie en huitième de finale.

Une Suisse solide et sereine

La Suisse a eu l'immense mérite de ne pas paniquer. Elle a pris résolument les commandes du match face à un adversaire dont elle avait, il est vrai, très vite cerné les limites défensives. A la 44e, Shaqiri sonnait la charge pour le 2-2: une percée dans l'axe pour donner à Djibril Sow qui décalait Silvan Widmer dont le centre parfait trouvait Embolo. La Suisse de Murat Yakin avait enfin retrouvé de son allant offensif.

Elle apportait une nouvelle preuve de cet allant presque insoupçonné. Shaqiri, encore lui, toujours lui, trouvait Ruben Vargas pour une déviation lumineuse qui permettait à Freuler d'inscrire le 3-2. Percutant sur son flanc droit, Xherdan Shaqiri a signé une nouvelle performance de premier plan. Pour l'anecdote, le Bâlois s'est invité à la table de Cristian Ronaldo et Lionel Messi. Seuls, en effet, le Portugais et l'Argentin ont trouvé comme lui le chemin des filets lors des Coupes du monde 2014, 2018 et 2022...

Shaqiri dans la même cour que des Messi et Ronaldo

Comme Ronaldo et Messi, Xherdan Shaqiri est toujours animé par cette formidable rage de vaincre qui le pousse à dépasser sans cesse ses limites. Et à manifester sa rage lorsque son entraîneur choisit de le sortir à la 68e minute pour le préserver dans l'optique du rendez-vous de mardi contre le Portugal.

Fabian Schär confirmait cette impression de sérénité en interview:

«Nous savions ce qui nous attendait. Un match très difficile. Au final, nous avons mérité de passer. Nous étions l'équipe la plus sereine. A la fin, ça s'est agité. Nous avons essayé de rester calmes. Nous n'avons plus laissé passer grand-chose. Il ne nous aurait même fallu qu'un seul but pour finir à la première place du groupe. Mais l'important, c'est que nous nous soyons qualifiés.»

Et du côté de Gregor Kobel, l'ambiance était au soulagement:

«C'est la première fois que le grand objectif était d'aller plus loin. C'était un match difficile, nous nous sommes bien accrochés, nous sommes revenus au score et nous avons même gagné le match. Après ce match, il y a logiquement aussi un peu de joie. Cela faisait longtemps que je n'avais pas joué en équipe nationale. Ce n'était pas un match facile pour moi. Je n'ai pas vraiment pu m'échauffer. Au final, je suis simplement heureux que nous ayons gagné.»

Quant au capitaine de la Serbie, Dusan Tadic, il était remonté contre la défense trop perméable de son équipe:

«Nous avons encaissé des buts trop facilement. Chaque match a ses hauts et (ses) bas, on ne peut pas gagner (en jouant) comme cela. Nous avions le contrôle (du match) et ensuite nous avons encaissé deux buts, il n'est pas possible de se qualifier de cette manière. En trois matchs, nous avons encaissé huit buts, c'est la responsabilité de toute l'équipe.»

Une équipe B du Brésil battue

Dans l'autre match du groupe, le Brésil s'est incliné (1-0) face au Cameroun de Rigobert Song. Le sélectionneur Tite avait aligné une équipe bis, laissant ses titulaires habituels au repos. Cela s'est reflété sur la manière et l'efficacité, les remplaçants étant loin d'évoluer au même niveau que leurs collègues. Seul Martinelli, qui a alerté plusieurs fois Epassy, a vraiment convaincu.

Pour le reste, la partie a été plutôt décevante. Le Cameroun s'est aussi procuré quelques occasions, mais sans pouvoir conclure jusque dans les arrêts de jeu, quand Aboubakar a trompé Ederson (92e) de la tête. Ayant enlevé son maillot pour célébrer, le capitaine camerounais a écopé d'un deuxième avertissement. (ats/svp)

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