Cette idée doit révolutionner le cyclisme mais elle passe très mal
Et si les courses cyclistes devenaient payantes pour les spectateurs? C'est l'idée avancée par le président de l'Union cycliste internationale (UCI) David Lappartient, dans une interview parue mercredi dans le quotidien français Ouest-France.
«Ce n’est pas un sujet tabou. On le fait pour le cyclisme sur piste, pour le cyclo-cross, pourquoi nous ne le ferions pas non plus sur route? La billetterie peut devenir une source supplémentaire de revenus, bien sûr», tranche le Français dans des propos repris par RMC Sport. Il en veut pour preuve sa propre expérience:
David Lappartient (50 ans) plonge aussi dans ses souvenirs d'enfance pour argumenter sa position: «Gamin, je payais pour aller sur les courses et ça n’avait rien de choquant».
Précision importante: pour le président de l'UCI, l'instauration d'une billetterie ne devrait se faire que lors d'événements qui ont des soucis financiers. «Elle doit servir à financer des organisations qui en ont besoin pour équilibrer leurs comptes, mais pas à apporter des revenus supplémentaires à des actionnaires.»
Malgré cette nuance, l'idée passe très mal auprès de certains internautes. Sur Twitter, ils dénoncent une atteinte à la tradition de la gratuité dans le cyclisme et pointent des difficultés logistiques ou ce qu'ils estiment être une absurdité. Florilège:
La nécessité d'un service supplémentaire
De son côté, le co-directeur du Tour de Suisse, Olivier Senn, n'est pas choqué par la suggestion de David Lappartient de faire payer les spectateurs. «On y avait pensé il y a quelques années», concède-t-il. Mais seulement pour un endroit stratégique des étapes: l'arrivée. «Sur le parcours, c'est très difficile et coûteux d'installer l'infrastructure. A l'arrivée, tout est déjà en place.» Sans compter que c'est potentiellement le moment de la course le plus spectaculaire.
Mais Olivier Senn et son équipe ont abandonné l'idée:
Les réactions des internautes semblent lui avoir donné raison. Le boss du Tour de Suisse entrevoit toutefois une possibilité de faire payer les spectateurs qui veulent une offre supplémentaire: