Olivier Giroud bat le record de buts de Thierry Henry, ajoutant une 52e réalisation à son tableau. Il aura fallu une célébration un peu «câline» entre Olivier Giroud et Kylian Mbappé pour que la Toile s'enflamme et crache tout ce qu'il y a de plus détestable. Un nouvel incident homophobe vient s'ajouter à la (longue) liste de la bêtise des supporters de football.
Les grands défenseurs de la cause LGBTQI+ ont dénoncé le torrent de haine. Ces réactions font dire à Yoann Lemaire, président de l’association Foot ensemble et militant contre l’homophobie dans le sport. «Le sujet est encore très tabou et très intime dans la tête des gens. Dans le football et le sport en général, il y a un problème avec l’homosexualité», constate-t-il dans le HuffPost.
Le fameux problème de société, tant de fois déballé dans le débat public, porte sur la masculinité toxique et le virilisme obligatoire dans les sphères footballistiques. Les gestes de tendresse n'ont pas leur place sur un terrain de foot - toujours selon les internautes.
Mbappe et Giroud après la victoire de la France, ce soir en amoureux.. pic.twitter.com/mZSLGVExDW
— Ploufa 🍃 (@ploufa_yt) December 4, 2022
Le désormais recordman de buts en sélection, Olivier Giroud, n'est pas épargné par les moqueries et les attaques homophobes. Sa prise de position pour défendre la cause, en posant en une du magazine Têtu, lui vaut différentes railleries. Comme le rappelle le HuffPost, un mème récurrent sur Twitter à chaque exploit du Savoyard dit: «Pète-moi le c** Giroud».
Ptdr a chaques Giroud marque y’a PETE MOI Le cul en top tweet j’en est marre 😭 #FRAPOL pic.twitter.com/wJT0klyopW
— Mercredi 🖤 (@LeksaTwitchTv) December 4, 2022
Mohammed Henni, visible sur le tweet partagé et très populaire chez les supporters de l'Olympique de Marseille, avait créé ce mème. Yoann Lemaire souligne et dénonce «cette culture de l'humiliation» sur les réseaux sociaux. Selon lui, les fans ne perçoivent «même pas ça comme de l'homophobie. Ça fait partie du jeu et tout le monde en rigole».
Lemaire explique que si des joueurs prennent position, certains ne se sentent pas concernés. Il rappelle que des gamins souffrent de leur homosexualité. «Ils ont du mal à l’assumer car ils aiment le foot. On voit des jeunes dans cette situation dans les centres de formation», regrette-t-il. (svp)