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Euro 2024: Comment les adversaires de la Suisse réagissent au tirage?

epa11007965 (L-R) Hungary's head coach Marco Rossi, Switzerland's head coach Murat Yakin and Germany's head coach Julian Nagelsmann of group A pose next to the trophy during the UEFA EU ...
Murat Yakin (au centre), accompagné des sélectionneurs de la Hongrie (à gauche) et de l'Allemagne.Image: keystone

Comment les adversaires de la Suisse réagissent au tirage au sort?

La Nati croisera le fer avec la Hongrie, l'Ecosse et l'Allemagne en juin prochain, a-t-on appris samedi lors du tirage de l'Euro 2024. Tour d'horizon des réactions exprimées par les futurs adversaires de la Suisse (et leur presse nationale).
03.12.2023, 15:5807.12.2023, 21:11
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L'équipe de Suisse est fixée. Le groupe A, auquel elle appartient désormais, semble convenir à de nombreux observateurs. Il faut dire que le tirage aurait pu s'avérer bien plus compliqué. Murat Yakin, sélectionneur de la Nati, a fait part de sa satisfaction d'affronter le voisin allemand à la SRF, une première dans un tournoi majeur, tout en rappelant qu'il n'y avait «pas d'adversaires faibles, mais de grands joueurs au sein des trois équipes».

«Nous sommes ravis du tirage au sort, ce sera la première fois que nous affronterons l'Allemagne lors d'une compétition majeure. Bien sûr, c'est un groupe difficile. L'Allemagne est une équipe de tournoi et a l'avantage du terrain, elle est certainement la favorite du groupe. Mais la Hongrie est également forte, elle a remporté sa poule sans la moindre défaite. Les Écossais ont de vrais supporters et ont battu l'Espagne lors des qualifications – un signe fort»
Murat Yakin

Xherdan Shaqiri, qui rêvait d'affronter la Nationalmannschaft, afin de disputer un match d'ouverture, est servi. En revanche, ce sont les Ecossais qui lanceront la compétition, dans la capitale bavaroise le 14 juin prochain.

Les médias alémaniques, eux aussi, n'ont pas boudé leur plaisir à l'idée de rencontrer la sélection de Julian Nagelsmann. Le Tages-Anzeiger a titré «Enfin l'Allemagne!», un adversaire qui rend un groupe «pas trop difficile» très excitant. Même son de cloche du côte du Blick, mais qu'en est-il des réactions ailleurs, chez ceux qui s'opposeront à la Nati?

Les Hongrois se veulent optimistes

Le premier adversaire de l'équipe de Suisse est relativement confiant, il estime pouvoir se hisser en 8e de finale. Selon, Dénes Dibusz, le portier aux 34 sélections en équipe nationale, il n'y a aucune raison d'être pessimiste.

«Ce ne serait pas un miracle si nous sortions de ce groupe. (...) Nous n'avons pas eu les équipes nationales les plus fortes, mais bien sûr, il n'y a pas d'adversaires faciles lors d'un Championnat d'Europe»
Dénes Dibusz

Le gardien juge que «ce groupe n’est pas aussi relevé qu’il ne l’était lors du dernier Euro» et que l'Allemagne «bénéficiera de l'avantage du terrain». Il sait de quoi il parle, puisque la Hongrie accueillait une partie des matchs de la précédente édition. S'il a un avis bien tranché sur l'Allemagne et l'Ecosse, le portier reste plus partagé sur la question de la Nati: «Quant à la Suisse, cela aurait pu être pire, cela aurait pu être mieux. L'équipe est forte, mais peut-être pas autant que les Italiens.»

Attila Fiola, l'un des cadres de la Hongrie, confirme cet engouement: «Nous pouvons espérer passer un bel été». Il se remémore les deux défaites contre la Nati, une «équipe qui n'a plus à être présentée», lors des éliminatoires du Mondial 2018. Mais rappelle que depuis, la sélection hongroise s'est très nettement améliorée: «Nous préparons notre troisième Euro consécutif, nous avons une équipe unie, forte et de qualité, nous n'avons aucune raison de craindre qui que ce soit».

«Un bon groupe, équilibré» pour les Ecossais

Deuxième adversaire de la Suisse au prochain Euro, l'Ecosse est la nation la moins expérimentée du groupe A. Interrogé par la SRF, le sélectionneur Steve Clark s'attend à des rencontres difficiles. Il apprécie le fait de pouvoir disputer le match d'ouverture contre l'Allemagne et sait que celui contre la Nati ne sera pas une partie de plaisir. Il évoque néanmoins les progrès de son équipe, constatés depuis quelques années.

«Ce sera un groupe difficile, mais c'est évidemment bien pour nous de pouvoir disputer le match d'ouverture. Nous essaierons de récolter le plus de points et espérons qu'au final, cela suffira. La Suisse est une équipe solide depuis des années, ce sera certainement difficile, mais nous sommes ensemble depuis quelques années et nous nous améliorons constamment. Mais bien sûr, nous devons encore progresser»
Steve Clark

Le sélectionneur écossais s'est également exprimé au micro de la BBC, désignant la Hongrie et la Suisse «comme deux bonnes équipes». Il estime toutefois que sa formation sera «compétitive», et qu'il s'agit d'un «bon groupe, équilibré», pouvant laisser à l'Ecosse le droit de rêver.

Les médias locaux mettent l'accent sur le match d'ouverture face à l'Allemagne, et n'ont que peu à dire sur la Suisse. Certes, la Nati est respectée, mais ne règne aucun sentiment de peur. Le Daily Record rappelle d'ailleurs que la Suisse «n'a réussi à enregistrer que deux victoires contre Andorre lors de ses huit dernières rencontres». Et se remémore le dernier succès de l'Ecosse à l'Euro, c'était en 1996, contre les Suisses justement, grâce à une superbe frappe d'Ally McCoist.

«Bien qu'ils (réd: les Suisses) soient généralement assez compétitifs dans les tournois majeurs, l'Écosse croira que nous avons la chance de répéter l'instant magique de l'Euro 96»

L'Allemagne se rassure (et regarde plus loin)

Le sélectionneur Nagelsmann, en poste depuis la mise à l'écart d'Hansi Flick en septembre dernier, parle d'un groupe intéressant, il a surtout évoqué les liens entre l'Allemagne et la Suisse, avec de nombreux helvètes qui évoluent ou ont évolué en Bundesliga.

«C'est un groupe intéressant, surtout le match d'ouverture contre l'Ecosse. Ce sera émouvant, ils ont de bons supporters. Je pense que c'est un excellent match pour lancer le tournoi. La Hongrie et la Suisse comptent quelques joueurs de Bundesliga, dont certains que je connais personnellement. Je pense que ce seront des duels passionnants. (...) Ce n’est pas un groupe de la mort, mais il n’y a pas d'adversaires très mauvais»
Julian Nagelsmann

Au micro de la SRF, Nagelsmann s'est dit heureux de figurer au sein de cette poule - il juge le match contre la Nati comme un «beau duel», précisant que «Murat Yakin est un coach avec des idées créatives».

epa10988338 Germany's head coach Julian Nagelsmann reacts during the international friendly soccer match between Austria and Germany in Vienna, Austria, 21 November 2023. EPA/CHRISTIAN BRUNA
Julian Nagelsmann n'est sélectionneur de l'Allemagne que depuis le 22 septembre 2023.Image: keystone

Les médias allemands décrivent, eux aussi, un groupe satisfaisant, «les choses auraient vraiment pu être pires pour la Nationalmannschaft», selon Eurosport. La ZDF va dans ce sens, «il suffit de demander aux Français, qui auront affaire à l'Autriche et aux Pays-Bas». La deuxième chaîne nationale ajoute que la Suisse vit une situation comparable à celle de l'Allemagne, «l’ambiance est toxique là-bas aussi». Kicker décrit un groupe «fort, expérimenté, qui a du cœur», avec «des Suisses qui ont été l'une des meilleures équipes d'Europe ces dernières années, et ont célébré quelques succès notables».

Bild joue la carte de l'ironie, en déclarant qu'avec un tel groupe, «même l’Allemagne pourrait prendre l’avantage». La crise de résultats n'empêche pas le média, comme d'autres, de regarder vers l'avenir. Les choses pourraient devenir véritablement dangereuses à partir des 8e de finale, avec un éventuel match face à l'Angleterre, l'Italie ou l'Espagne. La Nati est prévenue - elle pourrait elle aussi croiser le chemin de ces grandes nations du football européen, si elle parvient à sortir de ce groupe.

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