Le président de la Fédération espagnole de football, Luis Rubiales, suspendu par la FIFA et visé par la justice espagnole pour avoir donné un baiser forcé à l'internationale Jenni Hermoso, a annoncé dimanche qu'il allait démissionner de son poste.
«A propos de ma démission, oui, je vais le faire, oui, parce que je ne peux pas continuer mon travail», a-t-il dit dans un entretien accordé au journaliste de télévision anglais Piers Morgan.
Agé de 48 ans, le geste du dirigeant sportif a déclenché une vague d'indignation mondiale en embrassant sur la bouche et par surprise l'internationale espagnole après la victoire de l'équipe d'Espagne en finale de la Coupe du monde, le 20 août dernier à Sydney.
Depuis une récente réforme du Code pénal espagnol, un baiser non consenti peut être considéré comme une agression sexuelle, catégorie pénale regroupant tout type de violence sexuelle.
Luis Rubiales, qui affirmait qu'il s'agissait d'un «petit bisou consenti», avait refusé jusqu'alors de démissionner et contre-attaqué en fustigeant le 25 août un supposé «faux féminisme» et argué qu'il avait obtenu l'autorisation de la joueuse avant de l'embrasser.
Une version démentie par Jenni Hermoso, qui a dit s'être «sentie vulnérable et victime (...) d'un acte impulsif et sexiste, déplacé et sans aucun consentement de (sa) part».
Cette affaire a plongé le foot espagnol dans le chaos et éclipsé le sacre mondial de l'équipe nationale féminine. Critiqué par ses joueuses, le sélectionneur Jorge Vilda, un proche de Rubiales, a été limogé mardi par la fédération et remplacé par son ancienne adjointe, Montse Tomé. (ats/jch)