La Suisse s'est certes qualifiée directement pour l'Euro en Allemagne, mais avec beaucoup de difficultés lors de la deuxième phase. Sans parler des troubles autour de l'équipe et du sélectionneur, Murat Yakin.
Nouvelle année, et donc ambiance de renouveau. La chaleur de La Manga (Espagne), où l'équipe nationale a effectué depuis le début de la semaine son petit camp d'entraînement dans la bonne humeur, lui a fait du bien à l'âme. Dès ce samedi soir (20h00), les Helvètes devront faire leurs preuves face au Danemark, qui se trouve deux rangs derrière la Suisse au classement FIFA, soit à la 21e place. Avant ce duel, Murat Yakin s'est montré satisfait du travail effectué en Espagne:
Le sélectionneur sait très bien que la Suisse n'a pas été à la hauteur de son rôle de favori l'année dernière, qu'elle n'a pas su le gérer. Il le reconnaît, mais ajoute:
Le Danemark sera un bon baromètre pour que la Suisse puisse montrer qu'elle a tiré les leçons du passé. Les Danois ont une équipe comparable à la Nati. Leur grande star, l'attaquant Rasmus Højlund, joue à Manchester United, et le célèbre Kasper Schmeichel défend leur cage. Le théâtre de ce duel, le Parken de Copenhague, est un bijou. Les Scandinaves, sous la houlette de leur entraîneur Kasper Hjulmand, se sont qualifiés pour l'Euro de manière nettement plus souveraine que la Suisse.
Pour les Helvètes, il s'agit avant tout de travailler sur eux-mêmes et sur leur confiance. Ils ont eu la plus mauvaise attaque de toutes les équipes qualifiées pour cet Euro. Ils ont aussi permis à leurs adversaires de tirer profit de leurs rares occasions. L'accent est désormais mis sur l'équilibre et la stabilité défensive qui a été perdue.
La Suisse n'a jamais gagné au Danemark depuis leur première confrontation en 1923. Pour Murat Yakin, affronter un adversaire coriace représente une belle opportunité:
Selon le coach suisse, il est donc plus facile de rester concentré lorsqu'on doit travailler davantage ou presque constamment sans ballon. En ayant, ainsi, beaucoup moins de possession de balle que les 70 % lors de certains matchs des qualifications pour l'Euro. «Nous voulons montrer un visage différent en fonction de l'adversaire. Nous devons aussi être efficaces, en exploitant les occasions que nous avons», poursuit Yakin.
Les Danois ont l'habitude de varier les systèmes de jeu. Alors, le sélectionneur de la Nati veut davantage de flexibilité pour que son équipe puisse réagir selon les circonstances. En 2023, cette qualité a été trop rare, raison pour laquelle Murat Yakin a mis en place, parfois, une défense à trois. Pour l'instant, rien n'indique que les Suisses l'utiliseront: «D'après mon sentiment, nous jouerons avec une défense à quatre», s'avance le milieu de la Nati Remo Freuler. Il enchaîne:
En 2023, la Suisse avait l'habitude de jouer un football dominant. Cela va changer en 2024. Et pas seulement à l'Euro, mais aussi samedi contre le Danemark et mardi contre l'Irlande.
On attend également avec impatience de voir quelle place Yakin accordera à Xherdan Shaqiri. Et quel rôle le joueur créatif de la Nati peut obtenir.
Mardi, contre l'Irlande, le sélectionneur devrait faire tourner son effectif, histoire que le plus grand nombre possible d'Helvètes puissent participer à ces deux matchs amicaux. Ulisses Garcia, touché aux adducteurs, a d'ores et déjà quitté l'équipe pour rentrer à Marseille.
Adaptation en français: Yoann Graber