Le président de la Fédération espagnole de football, Luis Rubiales, a été suspendu temporairement. C'est la FIFA qui l'annonce, ce samedi, dans un communiqué, comme le rapporte L'Equipe. Le Comité de discipline de l'instance a pris cette décision, qui prive Rubiales de toute activité liée au football sur les plans national et international.
Cette interdiction, intervenue dans le cadre du scandale du baiser forcé, prend lieu dès ce samedi et durera 90 jours, dans l'attente des procédures disciplinaires ouvertes à son encontre.
Ce vendredi encore, Luis Rubiales avait refusé de démissionner. Les joueuses de la sélection, qui ont pris fait et cause pour Jenni Hermoso, avaient annoncé dans un communiqué qu'elles ne joueraient plus avec la Roja si la direction actuelle était maintenue.
Dans le même communiqué, Jenni Hermoso a indiqué qu'elle n'avait «à aucun moment consenti à ce baiser»:
De quoi démonter totalement la défense de Luis Rubiales, qui a refusé de démissionner de son poste quelques heures plus tôt devant l'assemblée générale extraordinaire de la Fédération royale espagnole de football (RFEF) réunie près de Madrid.
En poste depuis 2018, l'ancien défenseur s'est lancé dans une contre-attaque, affirmant que le baiser était, selon lui, «réciproque» et «consenti» et qu'il avait obtenu la permission de le faire, tout en fustigeant le «faux féminisme».
Rubiales avait été filmé pendant la célébration de la victoire de la «Roja» féminine sur l'Angleterre lors de la finale du Mondial, embrassant sur la bouche par surprise Jenni Hermoso.
Il avait présenté lundi des excuses, expliquant qu'il s'agissait d'un geste «sans aucune mauvaise intention».
Mais les condamnations de la classe politique espagnole, dont le Premier ministre Pedro Sánchez, et des milieux du football, dont la célèbre joueuse américaine Megan Rapinoe, n'ont fait que s'amplifier.
Embrasser quelqu'un sans son consentement est considéré en Espagne comme une agression sexuelle.
Six membres de l'encadrement de la sélection féminine espagnole ont également présenté leur démission ce samedi. Cela laisse le sélectionneur Jorge Vilda sans adjoints.
Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, les signataires, dont l'adjointe de Vilda Montse Tomé, affirment «avoir pris la décision de présenter leur démission» à la RFEF et expriment «leur condamnation ferme et catégorique du comportement de Luis Rubiales à l'égard de Jennifer Hermoso». (asi/ats)