L'équipe féminine espagnole a remporté le titre mondial pour la première fois de son histoire, dimanche, en battant l'Angleterre 1-0. Les joueuses ainsi que le président de la Fédération espagnole de football, Luis Rubiales, n'ont pas caché leur joie sur le podium lors de la cérémonie de remise des prix. Lorsque les footballeuses ont reçu leurs médailles, Rubiales les a chaleureusement prises dans ses bras dans un élan de joie. Une attitude qui n'aurait scandalisé personne si l'homme de 45 ans s'était simplement contenté d'accolades.
Mais Rubiales a aussi embrassé chaque joueuse sur la joue. Et ce n'est pas tout: lorsque Jennifer Hermoso est venue chercher l'accolade du président, ce dernier a tout simplement saisi sa tête à deux mains et lui a déposé un baiser sur la bouche.
Plusieurs utilisateurs de la plateforme X (anciennement Twitter) ont eux aussi été choqués par la scène. «S'il te plaît, Luis Rubiales, arrête d'embrasser les joueuses», commente un tweeto. «Luis Rubiales est complètement fou, il a embrassé une de nos joueuses sur la bouche. Quelqu'un comprend-il quelque chose?», a écrit un autre. Un troisième a même demandé le renvoi du président de la fédération:
Certains observateurs parlent «d’agression sexuelle», alors que les médias espagnols n'ont connaissance d'aucune liaison entre les deux. Dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, on voit Jennifer Hermoso s'adresser à ses coéquipières dans le vestiaire en disant qu'elle n'a pas apprécié le bisou du président.
Jenni ha hablado del beso de Rubiales.
— Relevo (@relevo) August 20, 2023
💬 “Eh, pero no me ha gustado”.
🎥 @Jennihermoso pic.twitter.com/yj8h1p3r5W
La scène est d'autant plus étrange que les relations entre les joueuses de l'équipe nationale et la Fédération espagnole sont réputées tendues. Après le championnat d'Europe de l'année dernière, plusieurs footballeuses avaient démissionné pour protester contre l'entraîneur Jorge Vilda. Elles lui reprochaient un manque de gestion de la charge de travail, une forte pression psychologique et une volonté de contrôle
Vilda aurait interdit aux joueuses de fermer les portes de leur chambre à clé afin de pouvoir contrôler leur présence. Il aurait également contrôlé leurs sacs lorsqu'elles quittaient l'hôtel et y revenaient ensuite. La Fédération espagnole a, toutefois, soutenu Vilda et n'a pas donné suite à la demande de renvoi. Certaines joueuses ont tout de même réintégré l'équipe et sont devenues championnes du monde avant qu'un nouveau scandale n'éclate, cette fois-ci lors de la remise des prix. (t-online/jca)