Les cartons traditionnels, jaunes et rouges, ne sont clairement plus les seuls à avoir leur place au fond des calepins. Après le blanc, lancé au Portugal afin de récompenser le fair-play, et le bleu, que l'International Football Association Board (IFAB) étudie dans le but de sanctionner les fautes d’antijeu, c'est au tour du rose de faire son apparition sur les terrains de foot.
Ce dernier vient d'être adopté par la Confédération sud-américaine de football (CONMEBOL) et sera à disposition des arbitres durant la prochaine Copa América, organisée aux Etats-Unis du 20 juin au 14 juillet. Il sera brandi en cas de suspicion de traumatisme crânien et de commotion cérébrale.
Concrètement, s'il y a le moindre doute concernant la santé d'un joueur, le staff médical avertira le quatrième arbitre ou l'arbitre central. Le rose sera ensuite dégainé, et le joueur prendra le chemin des vestiaires, où il passera des examens complémentaires. Un coéquipier le remplacera, mais à la différence du rugby, le joueur touché à la tête sortira de manière définitive.
Pour éviter les abus, la CONMEBOL stipule plusieurs règles, dont l'une importante, qui offre un remplacement supplémentaire à l'adversaire lorsqu'un changement pour commotion est effectué.
Espérons pour Messi - convoqué par Scaloni pour cette 48e Copa América - qu'il ne sera pas le premier à étrenner le carton rose. S'il le reçoit, les médecins de l'Argentine disposeront alors d'un délai de 24 heures pour présenter à la commission médicale de la Confédération sud-américaine les observations réalisées.
«Leo», même s'il subit des coups, a néanmoins peu de risque en comparaison avec les gardiens, défenseurs et attaquants qui jouent les duels dans les airs, par exemple sur corner ou à la suite de longs dégagements. Les chocs tête contre tête et les réceptions la tête contre le sol s'avèrent être des situations particulièrement dangereuses.
Cette saison, Dany Da Silva (portier du Stade Lausanne-Ouchy), Abdoulaye Diaby (défenseur du FC Saint-Gall), Samuel Umtiti (défenseur du LOSC) ou encore Alberth Elis (attaquant des Girondins) font partie de la longue liste de joueurs touchés, soit par une commotion, soit par un traumatisme crânien. Face à la multiplication des accidents, on ne peut que saluer la décision prise par la CONMEBOL.
(roc)