On aurait très bien pu imaginer le duel Manchester City-Bayern Munich en finale de la Ligue des champions. Mais ces deux géants s'affrontent déjà en quart de finale. Le match aller a lieu ce mardi soir en Angleterre.
City contre le Bayern, c'est aussi le duel Manuel Akanji contre Yann Sommer. Deux joueurs clés de l'équipe nationale suisse. Et on peut être sûr: aussi bien l'un que l'autre se trouvent face à l'objectif le plus important de leur carrière. Que ce soit City ou le Bayern, seul le titre en Ligue des champions est vraiment suffisant. Et pour celle de ces deux équipes qui sera éliminée le 19 avril, date du match retour, la fin de la saison risque d'être longue.
Quand Manuel Akanji a quitté le Borussia Dortmund pour Manchester City l'été dernier, il s'est rendu compte assez rapidement de l'ampleur des attentes. Mais le défenseur n'a aucun mal à les assumer. Avant le duel contre le Bayern, il a déclaré à CH Media, groupe auquel appartient watson:
Le coach d'Akanji, Pep Guardiola, entraîne City depuis la saison 2016/17. Avec les Citizens, il court toujours après le sacre en Ligue des champions (il en compte deux à la tête du FC Barcelone, en 2009 et 2011). Et pour City, ce serait tout simplement une première.
Akanji compte bien contribuer à cette quête du Graal. Voir Yann Sommer, son coéquipier de la Nati, défendre le but adverse le fait sourire. «Je vais certainement discuter avec mes coéquipiers de la meilleure façon de battre Sommer», avait-il prévenu lors de la dernière pause internationale.
Bien sûr, de nombreux regards se tourneront ce mardi soir aussi vers Erling Haaland. Le Norvégien, transféré comme Akanji de Dortmund à City l'été passé, est revenu de blessure le week-end dernier et a marqué deux buts. Haaland a planté 44 pions en 38 matchs avec City, une statistique incroyable. Et cinq d'entre eux ont été inscrits lors du duel retour des huitièmes de finale contre Leipzig, ce qui lui a permis d'égaler le record de buts dans un seul match en Ligue des champions.
Comment arrêter Haaland? C'est la question que se pose désormais aussi Yann Sommer. Malgré cette menace, le gardien suisse du Bayern se réjouit à l'idée d'affronter Manchester City. «Ce sera un grand duel entre deux grandes équipes», anticipe-t-il.
Sommer, 34 ans, est arrivé au Bayern cet hiver, en provenance de Mönchengladbach. Alors oui, il a déjà vécu beaucoup de choses dans sa carrière. Mais un tel cirque en l'espace de trois mois seulement comme à Munich? Impossible! Dernièrement, le Rekordmeister a surpris tout le monde en limogeant son entraîneur, Julian Nagelsmann. C'est désormais Thomas Tuchel qui est aux commandes.
Après l'élimination en quart de la Coupe d'Allemagne contre Freiburg (1-2) la semaine dernière, l'ensemble du club craint de perdre en peu de temps deux des trois titres qu'il a en ligne de mire.
C'est aussi pour cette raison que la pression est maximale en Ligue des champions. On a un peu oublié à quel point le Bayern a été souverain cette année dans cette compétition. Les Bavarois ont remporté six matchs sur six contre l'Inter Milan, Barcelone et le PSG, en encaissant aucun but. Yann Sommer est donc confronté à un nouveau défi de taille. Jusqu'à présent, il a totalement justifié la confiance en lui des dirigeants du Bayern Munich.
Bien qu'il ne porte le maillot bavarois que depuis peu, Sommer a une longueur d'avance sur tous ses coéquipiers: aucun d'entre eux n'a joué aussi souvent que lui contre Manchester City en Ligue des champions. Il a affronté au total six fois les Citizens en 2015, 2016 et 2021. Le Suisse n'a jamais gagné et a même pris une casquette 4-0 en automne 2016 en Angleterre.
Il y a peu de chances qu'il revive pareil traumatisme ce mardi soir avec le maillot du Bayern. Mais Manuel Akanji et ses coéquipiers feront tout pour réveiller les vieux démons de Yann Sommer et infliger aux Bavarois leur première défaite de la saison en Ligue des champions.
Adaptation en français: Yoann Graber