Quand l'arbitre siffle, il y a hors-jeu. C'est le procédé qui avait cours jadis dans le football, mais ce n'est plus aussi simple depuis longtemps. Les nombreuses modifications apportées à la règle du hors-jeu, l'introduction de la technologie et de l'arbitrage vidéo, ont fait de cette règle, appliquée pour la première fois au XIXe siècle, une source d'irritation permanente pour les joueurs, les entraîneurs, et surtout, le public.
Le hors-jeu est désormais considéré comme tel lorsque le VAR a visionné, pendant plusieurs minutes si nécessaire, les images d'une action de but, et dessiné une ligne virtuelle sur la pelouse à l'aide de capteurs informatiques. Si l'attaquant se trouve au-delà de cette ligne, ne serait-ce qu'avec la pointe du gros orteil, son but est invalidé. En tout cas pour l'instant...
La Fédération internationale de football (Fifa) a décidé d'introduire, au moins à titre expérimental, une proposition de l'ancien entraîneur Arsène Wenger. Cette idée fait l'objet de discussions passionnées depuis un certain temps déjà. Il s'agit d'une véritable révolution: Wenger propose qu'un hors-jeu ne soit sifflé que si le corps de l'attaquant se trouve entièrement derrière le dernier défenseur adverse, donc derrière la ligne de hors-jeu (virtuelle).
Selon la FIFA, cette innovation profonde a déjà été expérimentée en Chine et aux États-Unis. Désormais, des premiers tests devraient avoir lieu en Europe, notamment aux Pays-Bas, en Norvège et en Italie. Comme le rapporte le tabloïd anglais Daily Mirror, le président de la Fifa Gianni Infantino serait un fervent partisan de cette révolution.
Un tel changement devrait rendre le jeu plus attractif et surtout, augmenter le nombre de buts. Selon une étude interne de la Fifa datant de 2020, 50% des buts annulés sous la règle actuelle seraient validés avec la nouvelle.
La Fifa a également généralisé le hors-jeu semi-automatique, appelé SAOT (semi-automated offside technology), lors de la dernière Coupe du monde au Qatar. Cette technologie est capable d'exclure les parties du corps qui ne sont pas pertinentes pour juger un hors-jeu, comme les bras. Un capteur placé au centre du ballon envoie 500 informations par seconde. L'analyse d'une action avec ce système est censée ne prendre qu'une poignée de secondes, le temps de générer une modélisation en 3D, également plus claire pour les spectateurs.