En temps normal, nous serions en train de vivre la fièvre de la Coupe du monde. Mais le terme «normal» n'a pas lieu d'être, car le Mondial se déroule cette année au Qatar. Pour échapper à la chaleur estivale de la péninsule arabique, le tournoi a été déplacé en pleine période de l'Avent. Les 43 degrés actuels à Doha ne sont pas très différents des 37 degrés enregistrés dimanche en Suisse.
Les cinq mois qui restent avant le match d'ouverture du 21 novembre sont mis à profit par les entraîneurs pour peaufiner les détails. Murat Yakin ne manquera pas de travail avec la Nati, comme l'ont montré les derniers matchs de la Ligue des nations: la Suisse a certes battu le Portugal, mais elle a perdu les trois matchs précédents.
Même avec une préparation parfaite, la cote de la Suisse est statistiquement famélique. A ce jour, The analyst accorde exactement 1% de chance à la Nati de remporter le Mondial. Le portail a élaboré un modèle de pronostic et simulé le déroulement du tournoi des milliers de fois.
Avec cette valeur, la Suisse se situe tout de même au quatorzième rang. Cela signifie que le modèle fait encore moins confiance à 18 autres nations pour remporter le titre, dont les deux adversaires du groupe, la Serbie (0,24%) et le Cameroun (0,0%).
En revanche, le troisième adversaire de la Suisse est nettement mieux loti. Selon les statisticiens, le Brésil a 15,73% de chances de remporter le titre. Seule une équipe est mieux valorisée: la France. Le tenant du titre a 17,93% de chances de devenir champion du monde pour la troisième fois après 1998 et 2018.
Si le superordinateur donne la préférence à l'équipe tricolore, c'est notamment parce que le programme de la Seleçao est comparativement plus difficile. En quart de finale, le Brésil pourrait être opposé à l'Allemagne (7,21%) ou à l'Espagne (11,53%), deux équipes qui, selon le modèle, font partie des six favoris pour le titre. (rma)