L’ancien international Kubilay Türkyilmaz nous avait dit un jour que «jamais aucun entraîneur n’a sorti un joueur qu’il estimait capable de faire basculer un match». Cela signifie que Rudi Garcia a pensé que Victor Osimhen n'était pas celui qui pourrait donner la victoire à Naples, dimanche contre Bologne, puisque le coach a rappelé son attaquant à la 86e alors que le score était de 0-0.
L'entraîneur français s'est-il trompé? Peut-être. D'abord parce que son changement n'a pas eu d'effet (le score est resté nul et vierge), ensuite parce qu'il a pris le risque de se mettre un cadre du vestiaire à dos en le rappelant sur le banc. C'est d'ailleurs exactement ce qui est arrivé, puisqu'Osimhen a laissé exploser sa colère au visage de son entraîneur.
«Quand un joueur sort et qu’il n’est pas content, c’est une bonne chose», a tenté d'évacuer Rudi Garcia au terme de la partie, interrogé par la chaîne DAZN.
La rage du joueur s'apparent surtout à de la frustration, à la fois collective et individuelle. Naples vit un très mauvais début de championnat (7e à 7 points déjà du leader intériste) et son buteur n'est pas en réussite: le Nigérian a manqué plusieurs occasions dimanche, trouvant le poteau dès la 5e minute contre Bologne avant de manquer un penalty en seconde période (72e). Tout le contraire de la saison dernière, au terme de laquelle Naples a remporté le titre de champion et Osimhen celui de meilleur buteur avec 26 réalisations.
Rudi Garcia était déjà sous pression avant la partie et la colère d'un des joueurs les plus populaires du club associé au résultat de son équipe ne va pas plaider en sa faveur. Ce 0-0 à Bologne est ce qu'on appelle un très mauvais match nul.