Le derby d'Athènes lundi entre le Panathinaïkos et l'AEK a bien failli ne pas avoir lieu. La faute à une banderole déployée par les supporters du «Pana» lors de l'entrée des équipes. Pourtant, aucun propos vulgaire n'y figurait. Mais le message avait de quoi offenser méchamment l'adversaire.
La banderole en question? «Free the Boys». En français: «Libérez les garçons». Rien d'affreux à première vue, donc. Sauf que les «Boys» en question font référence à un groupe d'ultras croates – les «Bad Blue Boys» – qui a assassiné un fan de l'AEK en août dernier dans les rues d'Athènes, en le poignardant avant le match de qualif de Ligue des champions entre le club grec et le Dinamo Zagreb.
Détail important: les assassins avaient été guidés sur place par les ultras du Panathinaïkos, le groupe Gate 13, comme le rappelle La Provence. Le quotidien marseillais fait aussi savoir que la «Gate 13» et les «Bad Blue Boys» entretiennent des liens depuis plusieurs années, un phénomène courant dans le milieu ultras constitué d'alliances et de rivalités.
On comprend donc mieux pourquoi les joueurs de l'AEK ont décidé de rentrer aux vestiaires en voyant cette banderole déployée.
Une fois fois celle-ci retirée, ils ont été d'accord de jouer le match. Une rencontre qu'ils ont remportée 2-1 grâce notamment à un but de Steven Zuber, qui a égalisé à la 36e minute. Au classement, l'international suisse et ses coéquipiers sont cinquièmes, à huit points du leader, l'Olympiakos – qui compte toutefois deux matchs en plus. (yog)