Nos collègues de watson alémanique, par l'intermédiaire de Klaus Zaugg, éminent spécialiste, évoquent une «victoire logique» des ZSC Lions, mais reviennent d'abord sur le parcours héroïque du LHC – «un grand perdant, le meilleur depuis Gottéron de Slava Bykov et Andreï Khomutov dans les années 1990».
«Comment se fait-il que Lausanne ait été le seul adversaire capable de défier les lions zurichois?», s'interroge Zaugg après la finale. Pour répondre à cette question, il se penche sur l'ADN de notre hockey, où le jeu physique et l'intensité manquent cruellement de septembre à mars: «Nous avons le championnat le plus spectaculaire, le plus rapide, mais aussi le plus doux d’Europe». Il aura donc fallu attendre la finale pour que le «Z» trouve un adversaire à sa mesure, «tenace, direct, brutal». Et puisque Zurich est parvenu à s'adapter, et ce, en peu de temps, cela en fait «l'un des plus grands champions de l'ère des play-off».
Le collectif soudé des Zurichois est également mis à l'honneur: «Ils ont dansé sans être égoïstes sur le plan offensif. Les remplaçants ont fait leur devoir et ont rugi sans exagération».
Le journal détenu par le groupe alémanique CH Media fait également allusion au collectif zurichois, en retranscrivant les propos d'après-match de Denis Malgin, blessé en cours de partie:
«Ses coéquipiers ont fait en sorte d'éviter qu'il devienne un héros tragique», peut-on lire au lendemain de la finale dans les colonnes de l'Aargauer Zeitung.
Le quotidien s'enthousiasme pour la façon dont l'équipe des ZSC Lions s'est comportée mardi soir devant son public. Un match tout en maîtrise, sans la moindre erreur majeure, même après la sortie de Denis Malgin. Pour prouver la qualité du groupe zurichois, un nom est évoqué: Reto Schäppi. Au club depuis de longues années, il partira à Kloten l'an prochain, la faute à un niveau qui n'est plus suffisamment bon. Et pourtant, lors de son ultime match, celui des adieux, il a réussi à frustrer les Lausannois.
L'Aargauer Zeitung a aussi un mot pour le LHC, qui «a participé à rendre cette série superbe». Comme chez watson, on se demande déjà quand les Vaudois décrocheront leur premier titre – après un tel parcours.
La Neue Zürcher Zeitung (NZZ) parle ce mercredi matin d'un titre «mérité», venant récompenser une «saison exceptionnelle». Elle revient sur la démonstration des ZSC Lions de septembre à aujourd'hui. Mais ce qui impressionne, plus que cette première place en saison régulière ou ce parcours sans faute jusqu'à la finale, c'est la façon dont Zurich s'est comporté malgré les absences de certains cadres lors de l'ultime rencontre.
Le journal de référence outre-Sarine se montre néanmoins critique: «il est également important de s'assurer qu'il ne faudra pas encore attendre six années avant le prochain titre». La NZZ sait que l'on ne peut pas demander aux Zurichois de remporter le championnat tous les ans, même s'ils détiennent le plus gros budget de National League – étant donné la qualité des adversaires en Suisse. Elle regrette toutefois un manque de régularité.
La Neue Zürcher Zeitung s'intéresse aussi à Marc Crawford et rappelle qu'il devient le premier entraîneur de plus de 60 ans à remporter le titre depuis la mise en place des play-off. Ce n'était pourtant pas gagné, «car on ne fait pas du neuf avec du vieux», Crawford ayant déjà conduit les ZSC à la victoire en 2014. Mais en signant un coach aussi âgé, Zurich a montré son envie de renouer avec le titre: «Quiconque embauche un entraîneur de cette tranche d'âge ne veut pas développer quelque chose pour l'avenir, il s'agit de gagner aujourd'hui». La NZZ salue donc le choix des dirigeants zurichois.
Le Tages Anzeiger titre au lendemain du match 7: «Au final, cette équipe avait réponse à tout» pour illustrer le remarquable collectif des ZSC Lions. Le journal zurichois mentionne «un effectif unique en Suisse», «doré», «qui n'a pas gagné grâce à ses stars, mais bien grâce au travail d'équipe».
On note là encore les larmes de Malgin, tout en faisant remarquer que les joueurs ont su rester soudés après sa sortie.
Le Tages Anzeiger s'enthousiasme également du blanchissage de Simon Hrubec, «resté calme jusqu'au bout», malgré des passages à vide durant cette finale, ainsi que des performances de deux vétérans: Geering et Schäppi, là encore.
Tout le monde est unanime: Zurich mérite son titre. Son collectif a prouvé lors du match VII que les Zurichois étaient bel et bien les plus forts, mais que cette finale fut belle.
(roc)