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Hockey: Patrick Fischer a songé à démissionner

La Suisse de Patrick Fischer a gagn
Patrick Fischer, entraîneur de l'équipe suisse de hockey.Keystone

Patrick Fischer a songé à démissionner après les Mondiaux

«Alors quelqu'un d'autre doit le faire!» L'entraîneur de la Nati, Patrick Fischer, a proposé sa démission après l'amère défaite en quarts de finale des Championnats du monde contre l'Allemagne.
09.09.2023, 11:3309.09.2023, 12:10
Etienne Wuillemin
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C'était censé être l'année du titre. Ou à tout le moins, les demi-finales. Mais en définitive, il n'est resté que la frustration. La Suisse a perdu 1-3 contre l'Allemagne aux Championnats du monde. Une fois de plus, l'aventure s'est arrêtée en quarts de finale.

Ce mini-traumatisme a touché une personne en particulier: Patrick Fischer. Une fois de plus (bis), l'entraîneur national a dû trouver des explications pour justifier une contre-performance au moment crucial. Et puis, cette phrase a été prononcée: «Sinon, il faudra que quelqu’un d’autre le fasse»! Sous-entendu: fasse son job.

Dans un moment de déception intense, Fischer a proposé sa démission. Pas pour désamorcer les critiques. Le Zougois s'est aperçu au cours du débriefing que le plein soutien de la Fédération et des joueurs ne lui serait plus acquis.

Trois mois et demi se sont écoulés depuis les Mondiaux de Riga. Un mardi de fin août, Fischer nous a accueillis au siège de Swiss Ice Hockey à Glattbrugg. Pendant une demi-heure, il a parlé de ce récent échec et de l'avenir. Il est vite apparu que cet avenir se ferait avec lui. Changement de programme: «Ma motivation est de continuer sur la voie que j'ai choisie. J'ai ressenti une confiance absolue dans mon travail et en moi-même, tant de la part de mes supérieurs que des acteurs présents dans les discussions».

Cela signifie que la Suisse restera sous sa direction jusqu'au printemps 2024. Le tournoi de Prague sera son neuvième en tant que sélectionneur national. Son contrat court jusqu’aux Mondiaux 2024 inclus. Que se passe-t-il après? Le Zougois voudrait que son avenir soit réglé avant le voyage à Prague. Toute autre option n'aurait aucun sens à ses yeux et créerait des remous inutiles pendant la compétition.

Le scénario le plus probable est donc que Fischer prolonge bientôt son contrat jusqu'aux Mondiaux 2026 en Suisse, 2026 étant également une année olympique. «Il est logique qu’une certaine anticipation soit déjà envisagée», dit-il.

Mais que se passerait-il si les Mondiaux 2024 se terminaient à nouveau sur une déception? Swiss Ice Hockey devrait prendre la décision fondamentale d'un Championnat du monde à domicile abordé avec ou sans Fischer. Afin de ne pas exclure prématurément un «sans Fischer» qui aurait des conséquences financières, une possibilité serait que le nouveau contrat contienne une clause de résiliation mutuelle – en fonction des résultats obtenus à Riga.

Mais existe-t-il des alternatives viables à Fischer? Arno del Curto, actuel coach-assistant de l'Autriche, sera un adversaire de la Nati à Prague. Et après? Sa nomination serait une surprise. Il en va de même pour Kevin Schläpfer. Le «Hockey-Gott» était le candidat préféré de Swiss Ice Hockey en 2015, mais il n'a pas été libéré par Bienne avec lequel il était sous contrat (il en a pleuré). C'est la seule raison pour laquelle Fischer a été choisi. Pour lui comme pour Del Curto, le train de la Nati semble parti.

Parmi les entraîneurs actuels de Ligue nationale, Luca Cereda serait très probablement une alternative crédible. Le Tessinois aborde déjà sa septième saison à la bande d'Ambri. Il n’est pas impossible qu’il se lasse bientôt de son travail. Cereda a déjà un peu humé l'air de la Nati. Il a accompagné l'équipe dans la première phase du camp de préparation aux Mondiaux 2023 en tant qu'assistant de Fischer. La prédiction est audacieuse: Cereda deviendra un jour sélectionneur national. La seule question est: quand?

Luca Cereda.
Luca Cereda.Keystone

Fischer est donc conscient que l’échec de Riga laissera des séquelles. C'est pourquoi il a eu la tentation de fuir. Il en discutera avec ses joueurs avant les prochains quarts de finale, quand la moitié du pays répètera en boucle: «La Suisse va encore se rater». Fischer le sait: «Factuellement, c’est tout à fait envisageable. Nous devons simplement accepter ce défi. Et nous devons apprendre à rester calmes quand cela compte vraiment».

Mais Fischer sait aussi que la finale de 2018 l'autorise à garder confiance en lui et dans la voie qu'il a choisie pour l'équipe de Suisse.

Ce jeune hockeyeur a de l'or dans les mains
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