Sport
Hockey sur glace

National League: Sörensen vit sa meilleure vie à Fribourg

Marcus Sorensen, suédois de Gottéron
Marcus Sörensen, célébré par la BCF Arena de Fribourg.Image: keystone

Le meilleur buteur de National League vit sa meilleure vie à Fribourg

Marcus Sörensen, top scorer de Fribourg-Gottéron et meilleur buteur de National League, a traversé des périodes difficiles durant sa carrière. Mais aujourd'hui, toutes les planètes sont alignées. Il est comblé de bonheur, grâce à sa famille, ses coéquipiers et les fans fribourgeois.
20.03.2024, 11:5520.03.2024, 12:54
Plus de «Sport»

Le Suédois Marcus Sörensen n'est pas à l'aise sous le feu des projecteurs. «Ce n'est pas mon monde», concédait-il lors de la cérémonie des top scorers à Berne. Il doit pourtant s'en accommoder, car si Fribourg-Gottéron a terminé la saison régulière à la 2e place, c'est en partie grâce à ses 31 buts et 32 assists.

A 31 ans, Sörensen est aujourd'hui un homme apaisé. Mais cela n'a pas toujours été le cas. Adolescent, son talent était indéniable, sauf que le garçon ne faisait pas l'unanimité. Il avait du tempérament et se montrait parfois indiscipliné. Ce n'est qu'après avoir rejoint Djurgarden qu'il a véritablement pris son envol.

Succès sur la glace, bonheur en dehors

Parti pour l'Amérique du Nord, le joueur originaire de Södertälje, une banlieue ouvrière de Stockholm, a d'abord fait ses preuves en AHL (American Hockey League), et ce, durant une saison et demie. Il s'est ensuite imposé en NHL avec les Sharks de San Jose. A cette époque, il avait déjà fondé une famille depuis longtemps. Devenu père à 19 ans, celle-ci passait néanmoins au second plan.

«A cet âge-là, je ne pensais qu'à moi»
Marcus Sörensen

Aujourd'hui, Marcus Sörensen a trois enfants, âgés de douze, quatre et un an et demi. Ils expliquent en partie le bonheur du Suédois et sa venue à Gottéron.

La vie en Suisse est en effet beaucoup plus favorable à l'épanouissement familial. Car en NHL, les voyages sont beaucoup plus nombreux et longs. «Je dors pratiquement tous les soirs à la maison», dit-il en appréciant le confort des courtes distances. Avant d'ajouter: «Et lorsque l'on est heureux dans la sphère privée, c'est aussi plus facile sur la glace».

Des débuts compliqués, puis des automatismes

Grâce à sa qualification directe pour les play-offs, Fribourg-Gottéron a bénéficié d'une pause de douze jours avant de débuter sa série contre Lugano. Mais les joueurs n'étaient pas en vacances, loin de là.

«C'est parfois un peu difficile, car les enfants ont tous des horaires différents et je n'ai pas de jours de congé. Quand il n’y a pas de match, ils m’accaparent surtout le matin, sinon ils me laissent dormir»
Marcus Sörensen

S'il apprécie le temps passé en famille, Sörensen admet aussi qu'avec le début des play-offs, il préfère jouer au hockey. Cela n'est guère surprenant, car il le fait avec succès, dans une équipe attrayante. L'attaquant est arrivé à Fribourg la saison dernière. Et comme souvent durant sa carrière, il a d'abord vécu une période difficile. Il restait sur un échec avec son club de cœur, Djurgarden, qu'il souhaitait aider après son retour en Europe. Puis, rapidement blessé, il n'a pas pu exprimer son talent. Résultat, l'exercice des Fribourgeois s'est achevé en pré-play-offs.

Le top scorer PostFinance fribourgeois Marcus Sorensen, lors du match du championnat suisse de hockey sur glace de National League entre le HC Fribourg-Gotteron, HCFG, et le SC Bern, SCB, ce lundi 4 m ...
Marcus Sörensen arbore la tenue colorée du Top Scorer à Fribourg.Image: keystone

Cette année, l'ailier n'a manqué aucun match. Il a surtout développé une très belle complicité avec son compatriote Lucas Wallmark, qu'il connaissait déjà via l'équipe nationale.

«Nous avons la même façon de voir le jeu et nous nous comprenons presque aveuglément. Si je fais quelque chose de mal, Lucas n'a pas besoin de dire quoi que ce soit. Je vais tout de suite le voir et je lui dis: "Désolé, c'est de ma faute"»
Marcus Sörensen

Ecrire l'histoire

Marcus Sörensen, qui se décrit comme particulièrement ambitieux et toujours insatisfait de lui-même, s'enthousiasme pour la culture hockey qui règne à Fribourg. Chaque match à domicile se joue d'ailleurs à guichets fermés depuis le début de la saison.

«C'est tout simplement surréaliste, il y a tellement d'ambiance chaque soir»
Marcus Sörensen

Son objectif est clair: atteindre la finale des play-offs. «Si nous sommes épargnés par les blessures, c'est possible», s'enthousiasme-t-il. Ce qui est certain, c'est que Fribourg-Gottéron s'en rapproche. Les hommes de Christian Dubé mènent 2-0 face à Lugano en quart de finale. Le troisième acte a lieu ce mercredi soir (20h00) sur les bords de la Sarine. Nul doute que Sörensen sera encore décisif. Depuis le début de la série, il en est déjà à deux buts et deux assists.

Mais plus que la finale, le Suédois rêve de titre. Il aimerait l'offrir à des joueurs méritants comme le capitaine Julien Sprunger ou Andreï Bykov.

«J'ai parlé avec beaucoup de ces garçons qui ont tant apporté à ce club et qui n'ont encore jamais été champions. Pour eux, j'aimerais écrire l'histoire»
Marcus Sörensen

Sa propre histoire avec Fribourg-Gottéron n'est en tout cas pas près de s'arrêter. Le mois dernier, Marcus Sörensen a prolongé son contrat de trois ans. Il sera Fribourgeois jusqu'en 2027, ce qui montre à quel point il est satisfait de sa vie en Suisse.

(sda/kat/roc)

Alexeï Navalny (1976-2024)
1 / 12
Alexeï Navalny (1976-2024)
Navalny assiste à une audience au tribunal de la ville de Moscou, à Moscou, Russie, le 30 mars 2017.
partager sur Facebookpartager sur X
Ceci pourrait également vous intéresser:
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
«C'est audacieux»: la table des Mondiaux fait le buzz
Les Championnats du monde de tennis de table proposent un revêtement inédit dans l'histoire du tournoi, organisé cette semaine au Qatar.

Cela n'avait encore jamais été fait auparavant: pour la 69e édition des Championnats du monde de tennis de table, organisés toute la semaine à Doha, les organisateurs ont décidé que le tournoi se disputerait sur une table aux tons rouges/bordeaux.

L’article