La plainte d'une Américaine accusant le footballeur portugais Cristiano Ronaldo de l'avoir violée en 2009 dans un hôtel de Las Vegas doit être classée sans suite, a recommandé un juge chargé d'examiner cette procédure civile. Il invoque des irrégularités.
Le magistrat estime que la plainte déposée auprès d'un tribunal fédéral du Nevada par la plaignante, âgée aujourd'hui de 37 ans, est en partie fondée sur des documents piratés issus des «Football Leaks», qui n'auraient pas dû se trouver en sa possession.
Dans ses recommandations, consultées jeudi par l'Agence France-presse (AFP), le juge accuse l'avocat de la jeune femme d'avoir agi avec «mauvaise foi» dans ce dossier.
Même si la plaignante change d'avocat, «le tribunal sera incapable de dire quelle part de l'affaire est fondée sur ses seuls souvenirs ou s'ils auront été influencés par les documents de Football Leaks», estime-t-il.
L'avocat du footballeur à Las Vegas s'est réjoui dans un communiqué que «le tribunal souhaite faire appliquer la loi avec équité et recommande le rejet de la plainte au civil contre M. Ronaldo». Le footballeur a toujours fermement démenti ces accusations de viol, affirmant avoir eu une relation «complètement consentie» avec la jeune femme.
De son côté, la justice américaine a annoncé en juillet 2019 que ces accusations ne pouvaient «pas être prouvées au-delà d'un doute raisonnable», renonçant par conséquent à poursuivre pénalement l'attaquant portugais.
En juin 2009, la plaignante avait, certes, appelé la police de Las Vegas pour dénoncer un viol, mais elle avait refusé d'identifier son agresseur. Le dossier avait alors été refermé. (ats)