Sport
Ski Alpin

Ski alpin: pourquoi le super-G n'avait pas de lignes bleues

Stefan Rogentin lors de sa manche gagnante durant le super-G de Saalbach, en Autriche.
Stefan Rogentin a remporté son premier super-G en carrière sur un parcours très particulier.Image: RTS

Il manquait un truc important sur la piste du super-G de Saalbach

Les traces bleues, qui permettent aux athlètes d'y voir plus clair lors des épreuves de vitesse, étaient totalement absentes des super-G des finales, ce vendredi à Saalbach. On vous explique pourquoi.
22.03.2024, 14:4122.03.2024, 18:08
Plus de «Sport»

Les skieuses se sont élancées sur une piste très molle, avec une neige qui glissait sous le ski et rendait la manche parfois complexe d'un point de vue technique. Il fallait être félin, comme Ester Ledecka et Stefan Rogentin, les deux vainqueurs des super-G des finales de la Coupe du monde de Saalbach, en Autriche.

Mais le plus étonnant, c'est l'absence quasi totale de lignes bleues. Ces traces de visibilité qui permettent aux skieurs et skieuses de mieux cibler leur trajectoire, de trouver des points de repaire pour apprivoiser les aspérités du tracé alors qu'ils atteignent des vitesses dépassant aisément les 100 km/h.

Lara Gut-Behrami lors du super-G à Crans-Montana.
Lara Gut-Behrami lors de sa manche de super-G à Crans-Montana.Image: capture d'écran RTS
Lara Gut-Behrami lors de sa manche de super-G de Saalbach.
Ce vendredi à Saalbach, Lara Gut-Behrami s'est battue avec un parcours vierge de la moindre peinture bleue.Image: capture d'écran RTS

C'est une sécurité en plus, indispensables parfois. Mais à Saalbach, les longs bandeaux bleus brillaient par leur absence, et ce même sur les sauts. Un choix étonnant car les traits bleus y sont d'ordinaire toujours présents, annonçant une aspérité et permettant aux athlètes de mesurer à distance la hauteur du relief.

C'est aussi une manière pour le spectateur de mieux apprécier les mouvements de terrain et de comparer des différentes trajectoires des coureurs.

Pourquoi cette absence de repère visuel?

En contactant des personnes de Swiss ski sur place, on a appris que la visibilité n'était de loin pas un problème, ce vendredi 22 mars. Elle était même excellente pour les skieuses et les skieurs. De ce point de vue, aucune raison de s'interroger: ces rails bleus n'étaient donc pas nécessaires.

Or si vous suivez avec assiduité les courses de ski alpin, vous savez que ces bandes bleues sont omniprésentes, même par temps clair et dégagé. Alors pourquoi étaient-elles absentes à Saalbach?

La raison est climatique. Il faisait chaud en Autriche (plus de 10 degrés). Or lorsque le produit est injecté sur la piste dans des conditions printanières, «la peinture bleue crée des rigoles et des creux», nous a renseigné Julien Vuignier, l'entraîneur de Loïc Meillard (excellent 2e ce vendredi). Le risque d'accident, et donc de blessure, serait trop grand pour les stars du ski, raison pour laquelle les organisateurs ont préféré renoncer aux fameuses bandes bleues.

Un chien interrompt le Super-G de Bormio
Video: extern / rest
Ceci pourrait également vous intéresser:
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Cette joueuse a l'Ukraine au cœur et le combat dans le sang
Les blessures, la guerre, le retour de maternité: avant son quart de finale contre Madison Keys (14e mondiale), mercredi à l'Open d'Australie, l'Ukrainienne Elina Svitolina (27e) a fait de son «esprit combatif» sa marque de fabrique.

Menée un set à zéro au 3e tour face à la 4e mondiale Jasmine Paolini, l'ex-N.3 du classement féminin est parvenue à renverser le match pour finalement s'imposer 2-6, 6-4, 6-0. «Tous les Ukrainiens ont cet esprit combatif», glisse-t-elle après le match alors que son pays est en guerre avec la Russie depuis bientôt trois ans. «À tous les niveaux, nous nous battons pour ce qui nous appartient», ajoute la trentenaire, avant de quitter le court en écrivant "Love Ukraine" sur la caméra.

L’article