Le norvégien Henrik Kristoffersen semblait déçu et perplexe sur le site de Val d'Isère, après l'annulation du deuxième slalom de la saison. Une décision inhabituelle, tant cette discipline passe généralement à travers les gouttes. Elle est la moins risquée du cirque blanc, et même lorsque les conditions sont terribles, il arrive que les skieurs soient lancés.
Cela n'a pas été le cas dimanche matin, car «c'était du sucre», justifiait Markus Waldner, directeur de la Coupe du monde masculine de ski alpin. Au micro d'Eurosport, il expliquait que les conditions météorologiques s'étaient peu à peu dégradées depuis samedi après-midi, avec d'abord des précipitations, puis une limite pluie-neige, et enfin des vents violents durant la nuit. «Cela a détruit la base de la piste. Il y avait trop de sections où ce n'était pas possible de skier», précisait le grand patron du ski masculin.
Henrik Kristoffersen, conscient des conditions inpratiquables dimanche matin, s'est néanmoins montré critique envers le travail effectué par les organisateurs. Toujours pour Eurosport, il déclarait dans la raquette d'arrivée: «Déjà hier, les conditions météorologiques n'étaient pas simples, mais je pense que cela a été une erreur d'envoyer les machines». Si les engins ont en partie détruit la piste, on ne pouvait pas faire autrement estime Waldner: «C'était trop glissant pour aller travailler sans».
Ce qui pose problème au champion du monde de slalom, c'est qu'il a rencontré des conditions similaires en Suisse lors de sa préparation, et que cela ne l'a jamais empêché de skier, grâce au bon travail des entraîneurs.
Sur sa lancée, Kristoffersen n'a pas manqué de jeter un petit pic à une autre course. S'il comprend les annulations de Sölden et Beaver Creek, il dit lui-même que «cela peut arriver», surtout au Colorado, où «c'était de la malchance» après des entraînements dans de bonnes conditions, le skieur de 29 ans est revenu sur le fiasco de Zermatt-Cervinia. Et là encore, il se veut particulièrement critique.
Le Norvégien, comme tous les autres skieurs, va désormais se tourner vers l'Italie, où s'enchaîneront les étapes de Val Gardena, Alta Badia, Madonna di Campiglio et Bormio. Avec, espérons-le, pas la moindre annulation cette fois-ci.