Une Coupe du monde de biathlon en Suisse, c'est une grande première. Les meilleurs de la discipline s'apprêtent à concourir jusqu'à dimanche du côté de Lenzerheide, pour ce qui s'apparente à une répétition générale avant les Mondiaux de 2025, que la Fédération internationale de biathlon (IBU) a attribués à la station grisonne.
Les infrastructures seront ainsi testées grandeur nature, l'étape, elle, devrait rester un événement ponctuel, contrairement à Davos en fond et Engelberg en saut. Les demandes pour accueillir des épreuves de Coupe du monde de biathlon sont en effet très nombreuses, et la concurrence est rude entre les différents sites. Surtout que la discipline s'internationalise.
Pas moins de six courses figurent au programme. Le sprint dames long de 7,5 kilomètres aura lieu jeudi à 14h15 et le sprint messieurs de 10 kilomètres vendredi, même heure. Samedi sera consacré aux poursuites (12h45 pour les dames et 14h40 pour les messieurs), alors que les deux mass-start de dimanche (12h30 pour les dames - 14h45 pour les messieurs) concluront le week-end. Ce seront d'ailleurs les premières de la saison, puisque la tradition implique de patienter jusqu'au troisième week-end de compétition pour lancer le format le plus spectaculaire du biathlon. La mass-start est comparée à la course des rois/reines, elle confronte directement les 30 meilleurs.
Chaque biathlète effectuera 10 tirs sur le sprint (5 au tir debout, 5 au couché) et 20 tant en poursuite qu'en mass-start (10/10). Une cible manquée entraîne un tour de pénalité, que les athlètes parcourent habituellement en une vingtaine de secondes.
Les pistes proposées à Lenzerheide s'annoncent difficiles pour tous les participants, notamment en raison de l'altitude. Celle-ci rendra les montées plus pénibles, en revanche, le pas de tir étant placé à l'endroit le plus bas du parcours, après une longue descente, les coureurs ne devraient pas se présenter en dette d'oxygène face aux cibles. Il pourrait y avoir des cartons pleins.
Devant leur public, les Suisses espèrent se mettre en évidence. Depuis le début de la saison, les meilleurs d'entre eux ont été Lena Häcki-Gross et Sebastian Stalder. L'Obwaldienne reste sur un podium le week-end dernier à Hochfilzen, le deuxième de sa carrière, alors que le Zurichois n'est pas passé loin de monter sur la boite. Malades récemment, Amy Baserga et Niklas Hartweg devraient avoir retrouvé de l'énergie.
Contrairement à d'autres disciplines, l'argent ne coule pas à flots dans le biathlon. Un total de 93'750 euros est distribué à chaque course de Coupe du monde. Le vainqueur reçoit une prime de 15'000 euros, le deuxième touche 12'000 et le troisième 9'000. Le 30e, qui inscrit un point au classement général, encaisse 200 euros. (ats/roc)