La jockey Sibylle Vogt vient d'être suspendue six mois pour un test antidopage positif à la cocaïne. Mais ce sont surtout les explications de la Suissesse qui font sensation.
Sibylle Vogt (30 ans) avait été testée positive lors d’un contrôle antidopage en mars, pendant une compétition en France. Dans une déclaration ultérieure, elle a attribué ce résultat à un rapport sexuel avec une personne ayant consommé de la cocaïne.
L'Argovienne – qui s'entraîne en Allemagne et est l'une des rares femmes à performer dans les courses hippiques, qui demeurent un bastion masculin, comme le rappelle Der Spiegel – affirme qu'elle ne savait pas que son partenaire avait consommé de la cocaïne. Mais elle reconnaît qu’elle ne se considère «pas totalement exempte de responsabilité», en raison d’un «manque de prudence». Son partenaire a reconnu a posteriori avoir consommé de la drogue.
Malgré cette déclaration peu ordinaire, France Galop – une instance des courses hippiques – a maintenu sa décision: Vogt est suspendue rétroactivement pour six mois à compter du 25 mai (donc jusqu'au 25 novembre). L’échantillon B a confirmé les résultats de la première analyse.
France Galop a déclaré que le résultat du test n’était «pas contesté et expliqué par la jockey par des considérations liées à sa vie privée».
L’affaire rappelle celle du joueur de tennis français Richard Gasquet. En 2009, de la cocaïne avait également été détectée dans ses urines. Gasquet avait pu convaincre qu’il avait été exposé involontairement à la substance (par un baiser sur la bouche d'une femme) lors d’une soirée en boîte de nuit. Sa suspension avait alors été fortement réduite et il avait ensuite été totalement disculpé par le Tribunal arbitral du sport (TAS).
(riz/yog)