Ce tournoi pro de tennis se joue sur un chantier
Tout simplement lamentable. Voilà l'état des terrains en terre battue du tournoi Future d'Hammamet en Tunisie, un nouveau venu au calendrier, cette semaine.
On peut en juger grâce à une vidéo partagée sur le réseau social X par le tennisman argentin Juan Pablo Paz, qui explique que ces images lui ont été transmises par Filip Cristian Jianu (376e mondial), un joueur roumain en lice à Hammamet.
La vidéo en question 📺
Elles montrent un terrain complètement asséché, craquelé avec carrément des trous et dénué d'ocre. Autrement dit: une surface injouable, sur laquelle le risque de blessure est grand. Même des amateurs se plaindraient de pareilles conditions, alors on ne peut que comprendre les pros qui s'en offusquent.
«C'est vrai, ces terrains, c'était un peu la catastrophe. Ce qui est bizarre, c'est que les organisateurs les ont apparemment rénovés il y a un mois... Mais ils ont plein de trous, j'ai l'impression que la terre n'a pas collé avec le ciment en dessous. C'était très mou et dangereux des moments, au point qu'il fallait reboucher les trous entre les points. Certains terrains ont même dû être fermés pour être réparés. J'espère que les organisateurs trouveront une solution pour la suite.»
Juan Pablo Paz, le «lanceur d'alerte», était d'ailleurs particulièrement remonté contre la Fédération internationale de tennis (ITF), l'organisatrice de l'événement, comme le prouve son message accompagnant la vidéo:
En tout cas, ses collègues auront au moins la chance d'être prévenus: le site d'Hammamet accueille encore des tournois durant les trois prochaines semaines...
Un antécédent récent
Ce n'est pas la première fois qu'une compétition de la catégorie Futures – la troisième division derrière les tournois ATP et Challengers – fait scandale à cause de l'état de ses terrains. En septembre 2023, un autre tennisman «lanceur d'alerte», le Britannique Finn Bass, avait publié sur les réseaux sociaux une vidéo de son entraînement à Albuquerque (Etats-Unis) où la balle ne rebondissait quasiment pas. Il avait écrit:
Même Stan Wawrinka avait pris la défense de ses collègues en partageant la publication et en y ajoutant la légende «Aucun commentaire, l'ITF?».
Les conditions d'Hammamet prouvent encore une fois que, dans l'antichambre du tennis, on est très loin des paillettes et des millions de dollars des Grands Chelems.
