Novak Djokovic a gagné son dixième Open d'Australie, autre record, mais il est surtout devenu le co-joueur le plus titré de l'histoire. En l'absence de son père resté à l'hôtel pour ne pas créer de problèmes, selon Eurosport Allemagne, le Serbe a accompli le destin que lui avait assigné sa famille à l'âge de dix ans: devenir le meilleur (en bon français: le GOAT). Statistiquement parlant, il l'est devenu. Le reste est une autre histoire - ce n'est que littérature?
Vainqueur de Stefanos Tsitsipas avec beaucoup de rage et de colères, Djokovic a bien eu quelques moments de faiblesse, mais il a globalement maîtrisé la finale du début à la fin, dans tous les domaines: au retour de service évidemment, mais aussi en fond de court, par une intelligence de jeu très au-dessus de la moyenne, et sur presque tous les points importants - la signature du Big 3.
Même diminué par une blessure à la cuisse qui a failli lui coûter cher au deuxième tour, même rattrapé par des accès de nervosité dont il est parfois difficile de cerner la raison, même sujet (jouet?) de polémiques permanentes, Djokovic a survolé le tournoi et, à peu de choses près, la finale. La place de n°1 qu'il réoccupera à partir de lundi rappelle aux nouvelles générations que l'ère du Big 3 ne s'achèvera qu'au départ du dernier des Mohicans.
Tsitsipas deviendra-t-il à son tour une promesse sans lendemain? Avec du recul, le Grec s'en voudra certainement d'avoir raté une balle de deuxième set à 4-5 30-40, certes sur service adverse, mais à un moment de domination très nette. Ce sont des occasions qu'un outsider ne peut pas gâcher, au risque de le rester.