Trois choses ont une importance cruciale dans l'équipement d'un joueur ou d'une joueuse de tennis: la raquette, le cordage et les chaussures. Le confort et les performances en dépendent. Andy Murray a récemment décidé de changer l'un de ces trois éléments. Suspense, il s'agit de... sa raquette. Et pour le Britannique, c'est une véritable révolution.
Et pour cause: il a joué toute sa carrière avec des modèles Head, or son nouvel outil de travail est une Yonex (la même marque que Stan Wawrinka, notamment). Plus précisément, une Yonex Ezone 100, comme le fait savoir le site spécialisé Tennisnerd. L'objectif de ce changement? Gagner en puissance.
L'ex-numéro 1 mondial a testé sa nouvelle raquette cette semaine au tournoi Challenger de Bordeaux. Et même si son résultat est mitigé (un match gagné par abandon et une élimination dès le 2e tour), Murray semble enchanté: «Je pense que ça va m'aider», s'est-il réjoui lors d'une interview à Bordeaux.
Le déclic pour troquer son indémodable Head, l'Ecossais l'a eu en mars à Miami, juste après son élimination en 32e de finale du Masters 1000. Et c'est peu dire qu'une fois l'idée en tête, il a rapidement pris les choses en main. C'est ce qu'il a expliqué dans cette même interview:
Des tests que le double champion olympique a pu effectuer durant sa convalescence, lui qui s'est blessé à la cheville à Miami et a fait son retour en compétition cette semaine seulement.
A en croire Liam Broady, très bon ami d'Andy Murray et également tennisman pro, la différence entre la nouvelle raquette et l'ancienne est colossale. «C'est une raquette complètement différente de celle qu'il utilise habituellement. Je dirais que celle qu'il utilise habituellement est probablement une raquette un peu plus morte alors que la Yonex est assez puissante. Je pense que c'est une raquette similaire à celle utilisée par Casper Ruud. Autrement dit, quand vous pensez à un gros changement de raquette, celui-ci est à peu près ce qu'on peut avoir de plus flagrant», analyse l'actuel 145e mondial sur Sky Sports.
Ces quinze dernières années, les tennismen sont devenus de plus en plus grands et développés musculairement. Conséquence: leurs frappes sont plus puissantes. Ainsi, des joueurs de la génération précédente comme Andy Murray, 37 ans et désormais 77e mondial, doivent s'adapter et trouver la parade. Par exemple en changeant de raquette.
Cette tentative de l'Ecossais – lauréat de trois titres du Grand Chelem –, au crépuscule de sa carrière (il a laissé entendre que cette saison serait sa dernière), démontre un esprit de compétition hors du commun et une volonté constante de progresser. Les spectateurs du Geneva Open doivent se réjouir d'avoir la chance de voir – une dernière fois? – un tennisman avec un tel fighting spirit.