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Watson au Maroc

France-Maroc: «Le Maroc est le porte-flambeau de l'Afrique»

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IMAGE: KEYSTONE/WATSON
Watson au Maroc

Battre la France? «Inch'Allah!»

A Casablanca, les gens sont très fiers de leur équipe nationale. Nombreux sont ceux qui pronostiquent une victoire à l'arrachée face à la France mercredi soir. Pour le moment, la ville est calme. Mais on nous l'assure: elle ne va pas tarder à s'embraser.
13.12.2022, 11:5713.12.2022, 17:51
Yoann Graber, casablanca
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Il n'aura pas fallu attendre longtemps pour voir le premier maillot du Maroc sur les épaules d'un fan à Casablanca. Même pas eu besoin de sortir de l'aéroport. C'est celui d'un jeune homme qui sert au snack-bar. On entame la discussion. «Beau maillot! Alors, le Maroc va gagner mercredi?» Il n'est pas très à l'aise ni en français ni en anglais, mais répond quand même avec enthousiasme:

«Inch'Allah!» («Si Dieu le veut!»)

Son collègue, en habits civils, lui, est plus bavard. Et davantage confiant. «Si on neutralise Mbappé, on va battre la France! Le score? Mhhhh 2-1 pour le Maroc. Ou une victoire aux tirs au but.»

Le premier épisode de notre voyage au Maroc👇

Jamais deux sans trois

Un succès après la séance fatidique, c'est aussi ce que pronostique Rida, le chauffeur de taxi. Mais comme la majorité des gens croisés à «Casa», il ne fanfaronne pas. Son optimisme semble plutôt être celui du cœur que celui de la raison. «Ça va être difficile, la France est forte», admet le quadra, grand fan du Raja Casablanca.

Watson au Maroc
watson se lance à l'aventure! Destination? Le Maroc, plus précisément Casablanca. Objectif? Percer les mystères de l'équipe surprise de cette Coupe du monde.
«Mais bon, on a battu l'Espagne, puis le Portugal, alors il n'y a aucune raison que ça ne marche pas aussi contre la France!»
Rida, chauffeur de taxi de Casablanca

Sa Mercedes grise fend la nuit casablancaise et traverse des rues calmes, étonnamment dénuées de drapeaux marocains aux balcons ou sur le bord de la chaussée. A peine quelques panneaux publicitaires lumineux avec la photo d'équipe des Lions de l'Atlas.

Le calme avant la tempête, nous a promis le vendeur de cartes SIM à l'aéroport. Il est le plus affirmatif de tous. «Bien sûr qu'on va gagner!», s'exclame-t-il avec un sourire taquin. Puis, plus sérieux: «Cette équipe marocaine est incroyable! Ça va être la folie dans la ville après le match!»

Des «opprimés» et un regret

A en croire Jean-Luc, un Ivoirien habitant Genève qui transite par Casablanca pour Abidjan, c'est toute l'Afrique qui sera en ébullition si les Lions l'emportent:

«Le Maroc est devenu le porte-flambeau du continent»

Alors c'est certain, il soutiendra les Lions face aux Français? Il hausse les épaules et lève les bras, comme une évidence: «Bien sûr! Moi, je soutiens les opprimés de l'Histoire», lâche-t-il avec un ton bien plus complice que moralisateur, en rappelant que ce derby entre ex-colonisé et colonisateur a une forte portée symbolique en plus de son enjeu sportif.

En entrant dans l'avion, Saïd a rangé son écharpe du FC Barcelone dans le compartiment au-dessus de son siège. Marocain d'origine qui habite à Fribourg et se rend au bled pour quelques jours, le sexagénaire a un regret:

«J'aurais dû miser encore plus d'argent sur la victoire du Maroc contre le Portugal!»

Face à la France, il prendra vraisemblablement un peu plus de risques. «Le Maroc va gagner», s'avance-t-il. Combien? Hésitation. «Un à zéro.» Un score qui suffirait amplement à transformer le calme apparent de «Casa» en véritable tempête mercredi soir.

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