Suisse

La Suisse est encore très loin des 19 degrés au bureau

Les plantes permettent d'augmenter l'humidité de l'air et de stabiliser la température sur le lieu de travail.
Les plantes permettent d'augmenter l'humidité de l'air et de stabiliser la température sur le lieu de travail.image: Shutterstock

La Suisse est encore très loin des 19 degrés au bureau

Une évaluation réalisée sur des bâtiments de bureaux montre que dans notre pays, on préfère travailler à 22 degrés. Un fort potentiel d'économie est donc réalisable sur le lieu de travail, qui peut notamment être optimisé grâce aux plantes.
05.10.2022, 06:1105.10.2022, 10:49
Florence Vuichard / ch media
Plus de «Suisse»

Les économies d'énergie sont à l'ordre du jour, même au bureau. La température sur le lieu de travail ne devrait pas dépasser 19 degrés, selon la recommandation du Conseil fédéral. En effet, selon les calculs des experts, chaque degré réduit permettrait d'économiser 5 à 6% de la consommation d'énergie.

Un potentiel d'économie considérable, selon les évaluations de l'entreprise zurichoise Oxygen at Work. Mais quelle est la température hivernale générale dans les bureaux suisses?

«L'hiver dernier, la température moyenne était de 22 degrés. C'est 3 degrés de plus que les 19 degrés visés. Ce chiffre augmente le potentiel d'économie de la consommation d'énergie de 15% à 18%»
Manuel Winter, cofondateur d'Oxygen at Work

Appareils de mesure dans les bureaux

Et si Oxygen at Work connaît précisément la température des bureaux suisses, c'est parce que la mesure de la qualité de l'air fait partie du cœur de métier de l'entreprise. Fondée en 2017 par Manuel Winter, Joel Bloch et Rita Salathé, elle compte aujourd'hui plus de 30 collaborateurs. Ce n'est qu'en connaissant précisément la température, l'humidité de l'air et la teneur moyenne en CO2 que les valorisateurs de bureaux peuvent améliorer la qualité de l'air de leurs entreprises. Comment? Ils équipent toutes les pièces de petits appareils de mesure qui permettent désormais d'obtenir des informations sur les températures.

L'évaluation se base sur les données de plus de 300 immeubles avec des bureaux, répartis dans toute la Suisse. Joel Bloch déclare:

«Nos données sont représentatives de l'ensemble du réseau de bureaux en Suisse. Si on les extrapole à l'ensemble du parc immobilier suisse, il serait possible d'économiser environ 6 térawattheures par an, ce qui représente 15% des importations de gaz dans le pays»

Aération ou économies?

Mais selon Manuel Winter et Joel Bloch, il est possible de faire encore mieux.

«Notre analyse a montré que l'on aère beaucoup trop dans les bureaux»

Une action qui, d'après eux, est une conséquence de la pandémie, lorsque l'aération était une recommandation.

«Aérer de moitié suffirait. Si on aère moins, on a besoin de moins d'énergie pour chauffer et on réalise ainsi des économies»

Il faut toutefois rappeler que la pandémie n'est pas encore terminée, et aérer reste bon pour la santé même, si cela est en contradiction avec l'objectif d'économie d'énergie.

«Une pesée des intérêts s'impose de toute urgence. Il s'agit maintenant de trouver un juste équilibre entre confort, santé et consommation d'énergie»
Manuel Winter

Les plantes sont la solution

Il faut également savoir qu'un mélange adéquat de plantes permettrait d'économiser encore plus d'énergie. En effet, avec les bonnes plantes au bon endroit, la cadence d'aération peut être réduite, l'humidité de l'air augmentée et la température stabilisée.

Die drei Gründer von Oxygen at Work: Joel Bloch, Manuel Winter und Rita Salathé (v.l.).
Les trois fondateurs d'Oxygen at Work: Joel Bloch, Manuel Winter et Rita Salathé (de gauche à droite).image: Zvg/aargauer zeitung

Ce concept est d'ailleurs à l'origine d'Oxygen at Work. Pourquoi? Car les plantes améliorent la qualité de l'air et le climat.

«Si la qualité de l'air est meilleure, les employés se sentent mieux et en fin de compte, le travail est meilleur. De plus, l'investissement dans un concept végétal optimal est relativement bon marché et les résultats sont significatifs»
Joel Bloch et Manuel Winter

Les plantes restent toutefois la propriété d'Oxygen at Work: l'entreprise les loue uniquement à ses clients.

«Nous pouvons ainsi toujours procéder à des ajustements afin d'optimiser la situation»
Joel Bloch

Pour ce faire, lui et son équipe s'appuient sur les résultats des mesures de la qualité de l'air, que les clients peuvent également consulter à tout moment.

Quant au choix des plantes à utiliser, il dépend des conditions de lumière et d'espace, ainsi que des personnes qui travaillent: en bref, «de l'écosystème du bureau». Il n'existe pas une plante miracle. Les plantes devraient cependant être placées en groupe, leur effet serait ainsi renforcé.

L'entreprise est dans les chiffres noirs et a des projets d'expansion en Allemagne. Leurs services sont très demandés et ils recherchent d«e toute urgence» davantage de collaborateurs.

Le Covid-19 a également contribué à sa croissance, comme l'ajoute Bloch. Joel Bloch conclut:

«Les entreprises savent qu'elles doivent aujourd'hui offrir plus qu'une table et une chaise si elles veulent que les gens quittent le home office pour revenir au travail. Le temps passé au bureau est un temps précieux. Pour l'utiliser de manière optimale, il faut des zones de rencontre, et justement des plantes»
Thèmes
Juste pour le plaisir, des photos de Brad Pitt:
1 / 16
Juste pour le plaisir, des photos de Brad Pitt:
source: ap invision / joel c ryan
partager sur Facebookpartager sur X
Une avalanche engloutit un camp de base dans l'Himalaya
Video: watson
4 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
4
L'ex-secrétaire général de la Fondation Beaulieu blanchi par la justice
Bien que le Ministère public avait requis huit mois de prison avec sursis pour «gestion déloyale aggravée», l'ancien responsable est à nouveau blanchi, en appel.

Le Tribunal cantonal vaudois confirme l'acquittement de l'ancien secrétaire général de la Fondation Beaulieu à Lausanne. Comme en première instance, la Cour d'appel a estimé que Marc Porchet n'était pas coupable de gestion déloyale.

L’article