La montagne peut rapidement vous avaler, surtout si vous jouez avec le feu dans les zones non-balisées. Hier, les secours ont dégagé un ressortissant russe de 58 ans, enseveli et inanimé. Un nouveau décès dans les montagnes valaisannes, après de grosses précipitations – un skieur néerlandais alors qu'il faisait du hors-piste vers le col des Gentianes et deux autres ont péri à Bruson.
Près de huit hélicoptères balayaient le périmètre là où l'importante couche de neige s'est détachée.
Les images sont impressionnantes de la coulée de neige, large de près de 400 mètres, selon la police. L'avalanche, qui a eu lieu peu avant midi, en a refroidi plus d'un. Yann Monbaron est... choqué: «C'est fou, il y a déjà eu plusieurs morts depuis samedi dernier. J'ai fait la même face il y a trois jours...»
La coulée qui s'est déclenchée à Tortin, au lieu-dit «Louettes Econdouè», côté Nendaz, a obligé la police cantonale valaisanne à réfréner les ardeurs des adeptes du hors-piste. Notre interlocuteur précise que le manteau neigeux est «bien trop instable» et par définition dangereux. Un seul skieur suffit pour déclencher une grosse plaque et faire d'énormes dégâts.
Comme le rappelle la police cantonale valaisanne, la masse neigeuse est ancienne – sans précipitation durant six semaines – , et offre une neige fragile d’une épaisseur de plusieurs dizaines de centimètres de «grains» sans cohésion. Mercredi, le danger est encore marqué (3 sur 5). Il est donc préférable de renoncer au hors-piste.
Yann Monbaron déclare même que cette journée sera sa dernière sur l'or blanc.
(svp)