Il ne faut pas toujours se fier aux apparences. Poursuivi pour infraction à la loi fédérale sur la chasse et à la loi fédérale sur les armes, un garde-faune auxiliaire fribourgeois vient d'être blanchi par la justice. Mais dès le début de cette procédure judiciaire de dix-sept mois, conclue par un acquittement, la justice expéditive des réseaux sociaux avait déjà rendu son verdict. Coupable!
L'affaire a éclaté en juillet 2020, lors d'un contrôle routier inopiné de la police cantonale. Les agents ont découvert dans le véhicule du garde-faune une arme silencieuse chargée, une lunette de vision nocturne et le cadavre d'un sanglier. Une dénonciation avait alors été faite pour délit contre la loi fédérale sur la chasse et contravention à la loi fédérale sur les armes. Le garde-faune est alors soupçonné d'être un braconnier.
Le Service fribourgeois de la forêt et de la nature salue cet acquittement dans un communiqué et rappelle que lors des faits, l'homme rentrait d'une mission nocturne. Dans une société de plus en plus sensible au bruit, les tirs nocturnes se font «avec des appareils de vision nocturne et des silencieux, afin d’assurer tant la sécurité que la tranquillité des habitants et de la faune», rappelle le Service. D'autre part, l'Etat signale que le tir de sangliers est nécessaire, afin de prévenir les dégâts dans l’agriculture.
Dans son verdict, le Tribunal de la Sarine a retenu que le garde-faune auxiliaire a «suivi scrupuleusement les instructions de l'Etat et a appliqué consciencieusement et de bonne foi toutes les précautions nécessaires dans l’exercice de la mission qui lui avait été confiée». Les frais de procédure ont été mis à la charge de l’Etat. (apn)