Est-ce le début d'une nouvelle «affaire Berset»? Après avoir subi le chantage d'une proche et s'être fait escorter par l'armée de l'air française lors d'un vol de plaisance, on apprend via blick.ch qu'Alain Berset aurait signé un document contre la construction d'une antenne dans son village.
Les faits remontent à 2018. Swisscom décide de construire une antenne 4G (qui peut ensuite devenir une antenne 5G sans mise à l'enquête) pour qu'elle puisse émettre un rayonnement. Où? Dans le village de Belfaux, dans le canton de Fribourg.
Comme souvent dans ce genre de situation, plusieurs riverains s'y opposent. Dans ce cas, quatre. Mais surprise: parmi eux, la signature du conseiller fédéral en charge du Département de l'Intérieur, Alain Berset. Quant aux trois autres signataires, il s'agit de membres de sa famille.
Deux éléments retiennent l'attention de Blick: le premier, que le ministre de la Santé signe un document d'opposition de ce genre, les dangers liés aux antennes 5G ayant été écartés par de sérieuses études scientifiques. D'autant que la lettre cite directement les atteintes à la santé.
Le deuxième, c'est que Swisscom a renoncé à construire l'antenne, un cas unique selon Chantal Blanc, à l'origine de la fuite de la lettre, qu'elle s'est procurée en 2020. «Malgré les mêmes arguments qu’à Belfaux, il n'y a eu aucun autre rétropédalage de ce genre», assure-t-elle.
Cette militante, bien connue des milieux anti-5G, a pourtant l'habitude de défendre sa cause, étant allée jusqu'au Tribunal fédéral et ayant déboursé des milliers de francs pour défendre ses dossiers.
Swisscom assure que la signature d'un conseiller fédéral n'a eu aucune conséquence sur le renoncement de la construction de l'antenne. L'opérateur évoque un «préavis négatif du Service des biens culturels». L'entreprise a reconnu que ces cas sont «très rares».
(acu)