Plusieurs organisations de protection de la nature veulent faire cesser les mises à mort de loups en Valais et dans les Grisons. Elles estiment que le droit en vigueur est violé et demandent à la justice d'examiner la légalité de certaines autorisations de tirs.
Pro Natura, le WWF, BirdLife et le Groupe Loup Suisse ont affirmé ce lundi:
Ces organisations «rappellent à l'Office fédéral de l'environnement son mandat de protection».
Lors de l'examen de la loi sur la chasse, le Parlement avait «clairement souligné» que l'élimination de toute une meute devait rester «l'exception absolue» et ne concerner que celles devenues «incontrôlables», rappellent les organisations. Contrairement aux assurances données par le Conseil fédéral, des tirs sont autorisés pour éliminer des meutes n'ayant attaqué «qu'un très petit nombre d'animaux de rente».
Les organisations de protection de la nature demandent donc à la justice d'examiner la légalité de certaines autorisations de tirs. Elles ont déposé une requête pour quatre des huit autorisations délivrées dans les Grisons et pour trois des sept autorisations dans le Valais.
L'association romande pour la régulation des grands prédateurs (ARRGP) a immédiatement réagi, invitant «les cantons à ne pas se laisser intimider et à poursuivre la régulation des meutes de loups». Elle précise que «sur la base du droit cantonal, il est possible de retirer l’effet suspensif à un recours. C’est notamment ce qui a été prévu en Valais».
Un arrêt abrupt de l'opération serait dommageable à l’agriculture de montagne ainsi qu'à la faune, soutient-elle encore. (ats)