Boycott anti-Israël à Genève: «Je lance un appel au calme»
Des «accusations calomnieuses». Dans un communiqué paru vendredi, reproduit sur le site antifa Renversé, le collectif Apartheid Free Zone (AFZ) répond aux attaques de la Cicad, la Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation. Ces derniers jours, le secrétaire général de la Cicad, Johanne Gurfinkiel, s’est publiquement demandé si l’appel au boycott d'Israël lancé par le collectif précité ne s’apparentait pas au «Judenrein» ou «Judenfrei» des nazis, autrement dit, à l’effacement de toute présence juive.
L'analogie avec l’extermination des juifs a scandalisé le député socialiste au Grand Conseil genevois Sylvain Thévoz, qui a déposé une question urgente au Conseil d’Etat, l’invitant à se prononcer sur le rapprochement implicitement fait entre cet appel au boycott et la politique anti-juive du IIIe Reich.
Rappelons le point litigieux soulevé par le Cicad: dans son appel cosigné par une centaine d’acteurs syndicaux, politiques et culturels principalement genevois et situés politiquement à gauche, AFZ s’engage à:
Joint par watson, Johanne Gurfinkiel affirme que:
Dans la continuité des boycotts contre le régime d'apartheid sud-africain
AFZ rétorque que son action s’inscrit dans la continuité des boycotts mis en œuvre en Occident dans les années 1980 contre le régime d’apartheid sud-africain. Le collectif, qui établit un distinguo entre antisionisme et antisémitisme, estime que les déclarations de la Cicad à son encontre sont diffamatoires.
Contacté par watson, Thomas Wenger, le président du Parti socialiste genevois, «lance un appel au calme».
«La formulation devrait être revue»
Cela dit, Thomas Wenger reconnaît que la formulation qui fait polémique dans l’appel d’AFZ «devrait être revue»:
Mélenchon présent à Genève
Cependant, va-t-on vraiment vers le calme? Ce samedi 3 février, Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France Insoumise (LFI) participera à une manifestation pro-palestinienne qui a lieu à Genève. Le rassemblement débutera à 14h30 devant le Haut-Commissariat aux droits de l’homme et se terminera vers 16h devant les portes de l’ONU.
