Les estimations de coûts pour les projets informatiques sont intervenues «trop tardivement», a déclaré Thomas Süssli à la radio alémanique SRF. Lorsque l'ampleur des coûts pour l'intégration de nouveaux systèmes informatiques est apparue plus clairement, le budget informatique était déjà établi. Au total, 460 millions étaient prévus.
Les informations des médias, selon lesquelles les coûts informatiques pour l'année en cours dépasseraient de 100 millions le budget, ont irrité certains politiciens. Il est inacceptable que «nous ne soyons pas informés lorsque des goulets d'étranglement se profilent», a critiqué en début de semaine le conseiller aux Etats Werner Salzmann (UDC/BE). La conseillère nationale Priska Seiler Graf (PS/ZH) estime elle qu'une enquête de la délégation des finances est nécessaire.
Thomas Süssli a répondu à la radio samedi que les décideurs politiques étaient régulièrement informés des grands projets. Il avait été précisé dès le départ qu'il y aurait des retards en raison du manque de personnel dans le domaine informatique.
«Peut-être n'avons-nous pas réussi à dire exactement où se situe le problème», a admis le chef de l'armée. L'éventualité de mobiliser la délégation des finances en tant qu'organe de surveillance ne le rend pas «nerveux», a-t-il ajouté. L'armée assume les erreurs commises, mais il n'y a rien à cacher. (ats)