La Chambre pourrait rejeter un projet de fonds pour la sécurité qui lie les dépenses militaires et le soutien à l’Ukraine. Ce projet, proposé par la commission de la politique de sécurité du Conseil des États avec l’aide d’une alliance de centre-gauche, vise à créer un fonds temporaire.
Ce fonds, autorisé à s’endetter temporairement, financerait les besoins supplémentaires de l’armée, estimés à 10,1 milliards de francs de 2025 à 2030, et contribuerait à hauteur de 5 milliards de francs à la reconstruction de l’Ukraine.
Cependant, le projet a rencontré des oppositions, notamment du Conseil fédéral et de la commission des finances des États, et il est peu probable qu’il obtienne une majorité en plénum.
La Chambre devrait par contre avaliser, au grand dam de la gauche, une augmentation du plafond des dépenses de l'armée pour la période 2025 à 2028 de 4 milliards de francs, pour le porter à 29,8 milliards de francs. Cela doit permettre de garantir une augmentation du budget de l'armée pour correspondre à 1% du PIB d'ici à 2030.
La majorité de la commission estime qu'au vu de l'aggravation de la situation sécuritaire en Europe, le renforcement des capacités de défense doit être réalisé rapidement, à l'instar de ce qui se fait dans de nombreux pays européens. Parmi le matériel à acquérir en priorité, les moyens de défense sol-air de moyenne portée figurent en bonne place. La commission de demande un crédit d'engagement de 660 millions de francs pour combler une lacune dans ce domaine. (mbr/ats)