Une cinquantaine de membres du GSsA réunis à Soleure ont dit oui à l'initiative pour l'interdiction des armes nucléaires qui doit être lancée cet été, indique le GSsA dans un communiqué. Ce texte demande au Conseil fédéral d'adhérer au Traité sur l'interdiction des armes nucléaires (TIAN).
«Nous sommes heureux de faire partie d'une large alliance qui soutient cette initiative», déclare la secrétaire du GSsA Pauline Schneider, citée dans le communiqué. Elle avance:
Pour rappel, le Conseil fédéral a refusé fin mars de revoir sa position, estimant qu'il n'est pas dans l'intérêt de la Suisse d'adhérer au TIAN. La Suisse a joué un rôle important dans les négociations du traité, avant de renoncer à le signer en 2018. Il est entré en vigueur en 2021. La coalition d'ONG ICAN a prévu de soumettre le texte de l'initiative.
Le réarmement était aussi au centre de l'assemblée générale: celle-ci a adopté à une grande majorité une résolution pour une analyse «objective de la menace et une action», s'opposant aux plans de réarmement se chiffrant en milliards.
Pour le GSsA, les plans de réarmement de l'armée suisse ne reposent sur aucune analyse réaliste de la menace, mais sur de vaines promesses de sécurité. Il exige:
Le GSsA a par ailleurs adopté deux autres résolutions. La première, sur la guerre contre l'Ukraine, demande une application conséquente des sanctions par la Suisse. Les bénéfices de la guerre et l'argent des oligarques doivent être systématiquement prélevés, gelés et confisqués. Ils doivent notamment être affectés à la reconstruction de l'Ukraine.
L'autre résolution concerne la guerre au Proche-Orient. Le GSsA exige un arrêt immédiat de la violence, la libération de tous les otages et des Palestiniens détenus arbitrairement ainsi que la fin de l'occupation des territoires palestiniens par Israël, qui est contraire au droit international. En outre, la Suisse doit poursuivre intégralement ses versements à l'agence humanitaire UNRWA. (lal/ats)