La procédure d'asile express sera appliquée d'ici la fin du mois d'avril au centre fédéral pour requérants d'asile (CFA) de Boudry. Le site neuchâtelois a reçu mercredi après-midi cette assurance de la part du conseiller fédéral Beat Jans en visite sur place.
Il a échangé avec des représentants du canton de Neuchâtel et de la commune de Boudry ainsi que d'organisations de la société civile.
Cette visite a été l'occasion pour le ministre d'aborder «les défis rencontrés autour du CFA et de répondre aux inquiétudes relayées par les autorités cantonales concernant des incidents et un sentiment d'insécurité grandissant au sein de la population».
Les événements de Cortaillod (agression) et d'Yverdon (prise d'otages) «nous ont déstabilisés et choqués», a affirmé le chef du Département fédéral de justice et police (DFJP):
La procédure dite express prévoit le traitement des demandes d'asile en 24 heures pour les requérants originaires d'Algérie, de Libye, du Maroc et de Tunisie. Fort de l'expérience zurichoise, le ministre veut étendre le projet-pilote à tous les centres d'asile fédéraux, là où sont déposées les demandes. Il s'agit des six centres ayant une fonction de procédure, à savoir, outre Zurich, ceux de Berne, Boudry (NE), Altstätten (SG), Chiasso (TI) et Bâle.
Selon un premier bilan, l'effectif des personnes venant de ces pays a diminué de moitié dans le CFA de Zurich. Il n'a en revanche que très peu diminué dans les autres centres fédéraux qui n'appliquent pas la procédure express.
Mercredi, le Bâlois a affirmé que ces mesures seront mises en place dans «les prochaines semaines» au centre de Boudry et en particulier la procédure express «d'ici la fin du mois d'avril». Il s'agira en outre de développer des programmes d'occupation, a-t-il aussi dit. (ats/jch)