L'homme-araignée a manifestement un représentant à Berne. Son nom? Elijah. Enfin... c'est notamment sous ce pseudo qu'il officie sur les réseaux sociaux, mais surtout sur différentes façades et monuments qu'il escalade «pour les sensations» et en toute... illégalité. Agé de tout juste 18 ans, ce Bernois a fait frémir les réseaux puisqu'il s'est attaqué cette fois à ce qui est censé être l'un des établissements les plus sécurisés du pays: le Palais fédéral.
Un exploit qu'il a évidemment filmé et diffusé sur Instagram et qui posent une question primordiale: comment un jeune homme de 18 ans peut-il grimper au sommet de la coupole fédérale, en plein jour, sans être inquiété une seconde par les agents de sécurité? C'est Der Bund qui a non seulement trouvé cette vidéo, mais questionné le principal intéressé, après son ascension. S'il ne veut préciser ni son identité et encore moins le jour et l'heure exacts de l'ascension, il avoue tout de même qu'elle s'est déroulée durant les deux dernières semaines. Pourquoi l'a-t-il fait?
Comment a-t-il pu déjouer le service de sécurité? Le journal bernois, qui avait déjà interviewé plusieurs fois le jeune téméraire, a demandé des explications à l'Office fédéral de la police, responsable de la sécurité du Palais fédéral.
Sur la vidéo, on constate la présence d'échafaudages tout autour du bâtiment et qui ont, semble-t-il, facilité la spectaculaire ascension du jeune homme. Précisions sur le site de la Confédération: «Des travaux d'entretien sont prévus au Palais du Parlement et l'œuvre d'art ‹Tilo› sera réalisée sur le tympan. Les travaux débuteront à la mi-mars 2023.»
Le 14 février dernier, un homme en treillis avait été interpellé après avoir tenté de pénétrer à l'intérieur du Palais fédéral par l'arrière du bâtiment. Un acte qui avait nécessité un important déploiement policier. Et la lenteur de l'évacuation à la suite de l'alerte à la bombe a révélé des failles en matière de sécurité. Interrogée par Der Bund, la présidente du Conseil des États, Brigitte Häberli-Koller, s'est contentée de dire que «les questions de sécurité sont constamment discutées lors de nos réunions» et qu'elle suppose que le sujet sera «discuté à la prochaine séance».
(fv)