On va probablement entendre à nouveau parler de la brasserie Lorraine. Le bar bernois avait fait les gros titres en juillet dernier, après avoir interrompu un concert d'un groupe de reggae. La cause? L'un des musiciens, qui est blanc, portait des dreadlocks, ce qui avait mis des spectateurs «mal à l'aise». Cette décision avait soulevé une vague de critiques et relancé le débat sur l'appropriation culturelle.
Il y a quelques semaines, le personnel de la brasserie a de nouveau pris une décision qui risque de susciter la controverse, rapporte, mercredi, le média en ligne 20 Minuten. Un groupe de soldats aurait été mis à la porte à cause de leur uniforme.
Un employé de l'établissement a signifié aux militaires qu'il ne les servira pas, mais qu'il leur mettait à disposition des t-shirts pour couvrir leurs tenues de camouflage. Détail cocasse, poursuit le témoignage du journal alémanique: il s'agissait de t-shirts du Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA). Les militaires en permission ont alors fait remarquer qu'ils ne portaient pas l'uniforme de leur volonté. Inutile: après une dizaine des minutes, ils ont décidé de quitter les lieux.
Sur le site de la brasserie, on peut pourtant lire que «le racisme, le sexisme et les uniformes ne sont pas souhaités». La Lorraine n'a pas souhaité commenter ce cas en particulier, tout en soulignant que cela fait depuis 40 ans que le personnel demande aux personnes en uniforme de «mettre quelque chose par-dessus ou de partir». (asi)