Bien que la calotte glaciaire du Mont Collon soit pour l'instant stable, impossible d'exclure un éventuel effondrement, explique la RTS. «On surveille de très près le débit du ruisseau qui sort du glacier. En cas d’augmentation, cela pourrait signifier qu’une poche d’eau s’est formée sous la glace», analyse le géologue valaisan Raphaël Mayoraz au média lundi.
Avec la canicule, nombreux sont les touristes qui se réfugient en hauteur à la recherche d'air frais, non sans risque. Comme l'explique la RTS, les chemins de randonnée sont pris d'assaut, mais beaucoup s'aventurent dans des sentiers non marqués, souvent dangereux.
Une partie du Mont Collon, qui s'élève à plus de 3000 mètres, est en quelque sorte suspendue dans le vide. Et en contrebas, beaucoup aiment venir s'y promener en été. Seulement voilà, ce glacier présente déjà quelques fissures dans la glace, signe de réchauffement. De quoi inquiéter les géologues et les autorités du canton. Si des touristes devaient se trouver sous la calotte glacière lors d'un décrochement, le drame du glacier de la Marmolada survenu en Italie qui a tué 11 personnes pourrait avoir sa version suisse.
Raphaël Mayoraz explique comment la canicule, qui fait fondre intensivement la glace, peut être responsable d'une avalanche. Il a notamment déclaré à la RTS que:
La surveillance des glaciers est à la fois humaine et technique. De simples jumelles ou des radars interférométriques servent aux spécialistes à déterminer le niveau de danger pour les randonneurs.
Pour avertir davantage ceux qui s'aventurent en montagne, des panneaux signalant le danger sont également installés. A noter qu'il est très fortement déconseillé d'emprunter des chemins non balisés. (sia)