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Covid: la 3e dose est-elle nécessaire? Le rappel du vaccin en 6 réponses

La 3e dose est-elle nécessaire? Pour qui? 6 questions, 6 réponses

Si certains pays pratiquent déjà le rappel vaccinal contre le Covid-19, ce n'est pas (encore) le cas en Suisse. watson fait le point sur la question.
Cet article est également disponible en allemand. Vers l'article
30.09.2021, 16:5330.09.2021, 18:29
bruno knellwolf / ch media
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Pour qui une 3e dose de vaccin a-t-elle un sens?

En général, quand l'effet de la double vaccination complète s'estompe. Mais surtout, pour les gens très vulnérables. Entre autres, dans les maisons de retraite et de soins ou les résidents vivent à proximité les unes des autres. Pour ces personnes, «une troisième dose pourrait certainement avoir du sens», déclare l'épidémiologiste zurichois Milo Puhan.

Dans une interview accordée à CH-Media, Andreas Radbruch, immunologiste à l'hôpital de la Charité de Berlin, a déclaré que les personnes âgées ne parviennent à une réponse immunitaire efficace qu'avec la troisième dose. La protection diminue face à un variant agressif. Comme le Delta, qui est beaucoup plus contagieux.

Selon ce spécialiste, le système immunitaire, qui réagit plus lentement chez les personnes âgées, n'est parfois plus assez performant. Elles bénéficient, en revanche, d'un taux d'anticorps aussi élevé que les plus jeunes une fois la troisième dose administrée. Andreas Radbruch recommande donc généralement une dose de rappel pour les personnes de plus de 60 ans.

Pourquoi le rappel n'est-il pas recommandé en Suisse?

Le chef de la Commission fédérale des vaccinations, Christoph Berger, a expliqué mercredi lors de la conférence de presse de l'Office fédéral de la Santé publique (OFSP) que les adultes vaccinés, actifs et en bonne santé n'ont pas besoin d'un rappel à court terme. Il explique:

«Jusqu'à présent, en Suisse, les personnes entièrement vaccinées avec l'ARNm sont bien protégées, notamment contre les formes graves du Covid-19»
Le chef de la Commission fédérale des vaccinations Christoph Berger.

Par ailleurs, le rappel doit encore être soit autorisé par Swissmedic avant de pouvoir être administré. Des études sont encore nécessaires pour savoir quelles personnes vaccinées perdent leur protection vaccinale.

L'état de la pandémie en Suisse 👇

La Commission des vaccinations et l'OFSP suivent de près les données dans les pays qui pratiquent le rappel vaccinal et sont prêts à annoncer, rapidement, une recommandation. On saura notamment si cette nouvelle piqûre concerne les personnes de plus de 70 ou 80 ans et surtout: Combien de temps après avoir reçu la seconde dose.

Virginie Masserey de l'OFSP affirme que l'efficacité du vaccin n'a pas encore diminué, ce que confirme Christoph Berger. «L'important, aujourd'hui, c'est de vacciner ceux qui ne le sont pas encore avant de proposer des rappels», déclare Virginie Masserey. On suppose donc qu'une recommandation de rappel sera annoncée avant le printemps prochain en ce qui concerne les aînés.

Quels pays pratique déjà le rappel vaccinal?

La troisième dose est déjà proposée depuis longtemps:

  • Aux Etats-Unis
  • Au Royaume-Uni
  • En Israël

D'autres pays sont en discussion. Et bien qu'il n'existe pas encore de recommandation officielle, la Conférence allemande des ministres de la Santé voit le rappel d'un bon oeil pour certains groupes de population.

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) juge le rappel vaccinal prématuré. Elle a en priorité demandé un moratoire pour que 10% de la population de tous les pays puissent être vaccinés. Selon l'OMS, la troisième dose dans les pays industrialisés ralentit le programme de vaccination dans le reste du monde.

Quand est-ce que Swissmedic délivrera une autorisation?

Alex Josty de Swissmedic ne peut pas encore le dire. Le calendrier est largement déterminé par:

  • Les entreprises qui fabriquent le vaccin
  • La qualité des dossiers soumis

Si toutes les conditions sont remplies, l'autorisation pourra être délivrée rapidement. Alex Josty prend l'exemple des vaccins destinés aux enfants de 12 ans et plus, dont le OK a demandé un mois pour Pfizer-Biontech et deux pour Moderna. La troisième dose pourrait donc bientôt être possible.

«Nous évaluons, entre autres, le taux de protection après la deuxième dose, la nécessité d'une troisième dose et le temps d'attente entre la deuxième et la troisième. Si nous estimons que les bénéfices sont plus importants que les risques, nous l'autoriserons.»
Alex Josty, porte-parole de Swissmedic

Le porte-parole précise tout de même que Swissmedic n'est à la tête de la stratégie de vaccination, mais l'OFSP et la Commission de vaccination. Ces derniers n'ont pas encore fixé de date pour le rappel.

A quels effets secondaires peut-on s'attendre?

Il est encore difficile de répondre à cette question pour le moment, déclare le responsable de la vaccination en Suisse, Christoph Berger. Parce que le pays ne dispose pas encore d'une autorisation de Swissmedic.

Selon l'interprétation des données provenant des Etats-Unis, la tolérance paraît semblable à la deuxième dose. En d'autres termes, certains ressentiront quelque chose, d'autres non. Swissmedic écrit que les effets secondaires font partie du processus d'étude, «sur lequel nous ne communiquerons qu'au moment de l'autorisation finale.»

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Existe-t-il déjà des exceptions en Suisse?

Oui, une troisième dose de vaccins peut déjà être administrée aux groupes à risque:

  • Aux personnes immunodéprimées dont le système de défense de l'organisme est diminué.
  • Aux personnes âgées et à risque.

Précisons que c'est l'OFSP qui dresse la liste des personnes à risque». Un exemple parmi d'autres: une troisième dose peut améliorer la réponse vaccinale chez les personnes transplantées.

Adapté de l'anglais par jah, le texte original ici.

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