Des chercheurs bernois ont déterminé, pour la première fois, la précision du diagnostique des autotests et ce n'est pas très encourageant.
26.08.2021, 12:2816.09.2021, 16:56
L'autotest rapide antigénique approuvé en Suisse a donné de mauvais résultats lors d'une comparaison directe avec les tests PCR.
- Parmi 141 personnes infectées par le coronavirus, l'autotest n'a détecté que deux infections sur trois.
- L'autotest a donné des résultats encore plus mauvais chez les personnes infectées ne présentant pas de symptômes: Il n'a permis de détecter que 44% des personnes positives, décelées par le test PCR.
Les résultats publiés dans la revue spécialisée International Journal of Infectious Diseases s'écartent considérablement des indications du fabricant, ont indiqué, jeudi, l'Hôpital de l'Île à Berne et l'Université de Berne. L'équipe de recherche bernoise a déterminé, pour la première fois, la précision diagnostique de cet autotest.
Comment l'étude s'est déroulée?
Les chercheurs ont mené leur étude dans un contexte clinique en évaluant des échantillons prélevés en parallèle avec les deux méthodes de test: Autotest et PCR. Dans le détail 👇
- Dans l'échantillon de 1465 tests, le test PCR a montré que 141 personnes (9,6%) étaient infectées par le coronavirus,
- L'autotest a détecté 95 infections (6,4%).
Ces tests ont été pratiqués par des experts, ce qui fait penser aux auteurs de l'étude que la situation pourrait être encore pire lorsque les tests sont pratiqués par tout un chacun.
A noter encore que les autotests antigéniques fonctionnent mieux avec une charge virale élevée qu'avec une charge virale faible, souligne encore la diagnosticienne et co-auteure Franziska Suter-Riniker de l'Université de Berne.
Les Suisses utilisent-ils beaucoup d'autotests?
On estime que 130 000 autotests rapides sont effectués par semaine actuellement en Suisse. Selon les deux institutions bernoises qui ont mené l'étude:
- Avec environ 18% de résultats positifs, 23 400 personnes seraient correctement identifiées comme positives.
- Mais 12 400 personnes infectées seraient manquées.
Par conséquent, selon le responsable de l'étude, il se peut que ces personnes se laissent bercer par un faux sentiment de sécurité.
«Il y a donc un risque potentiel que l'usage de ce genre de tests alimente la pandémie plutôt qu'elle ne la ralentit»
Michael Nagler, le responsable de l'étude
En conclusion, «les autotests antigéniques rapides disponibles aujourd'hui ne doivent donc être utilisés qu'avec réserve». (jah/ats)
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