Après le vote sur la loi Covid, commence le débat sur cette même loi. Dès mercredi, le Conseil des Etats se penchera à nouveau sur le projet, suivi jeudi par le Conseil national. Le Conseil fédéral a demandé la prolongation de certaines dispositions afin de pouvoir encore disposer l'année prochaine «des instruments nécessaires pour lutter contre la pandémie et ses conséquences».
Concrètement, il s'agit de la prolongation des aides pour les cas de rigueur, de l'indemnité de perte de gain pour les entreprises et d'allégements en matière d'indemnisation du chômage partiel. Les commissions consultatives souhaitent prolonger ces dispositifs jusqu'à fin 2022.
De plus, une majorité des commissions de la santé publique (CSSS) du Conseil national et du Conseil des Etats se sont prononcées en faveur d'une prolongation de fin avril à fin décembre 2022 de la protection juridique pour les grandes manifestations de plus de 1000 visiteurs. Cette assurance prend en charge les frais non couverts des organisateurs dont les événements doivent être annulés suite à des décisions des autorités.
D'autres aspects de la loi devraient toutefois susciter davantage de discussions au Parlement que les mesures d'aide économique. Il y aura probablement un débat animé sur la question de savoir si la Confédération doit à nouveau prendre en charge les frais de test pour les personnes asymptomatiques. Depuis le 11 octobre, ce n'est plus le cas.
Le Conseil fédéral avait justifié sa décision par le coûts que cela génère: par semaine, le financement des tests coûtait jusqu'à 50 millions de francs. On peut supposer que le gouvernement voulait également augmenter la disposition à la vaccination avec les tests payants. Même s'il ne l'a jamais dit ainsi. Car contrairement au test, la vaccination permet d'obtenir gratuitement un certificat Covid valable.
Par 15 voix contre 9, la commission de la santé du Conseil national s'est récemment prononcée pour que la Confédération prenne à nouveau en charge ces coûts. Reste à savoir si cette demande trouvera également une majorité en séance plénière. Parmi les partis, seuls les Verts et l'UDC se sont clairement prononcés en faveur de cette mesure. Lors de l'émission «Elefantenrunde» de la télévision suisse alémanique SRF, diffusée dimanche soir, le président du Centre Gerhard Pfister et le coprésident du PS Cédric Wermuth ont également soutenu la demande de tests gratuits.
Seul Thierry Burkart (PLR) s'y est opposé. Au vu de l'essoufflement de la campagne de vaccination, du nombre élevé de cas et de l'apparition du variant Omicron, certains députés pourraient bien se demander s'il ne vaut pas la peine de dépenser de l'argent pour des tests gratuits. La gratuité permettrait que les tests soient à nouveau plus nombreux. Le conseiller national Lorenz Hess (Centre/BE), personnellement opposé aux tests gratuits, déclare:
D'autre part, le certificat Covid fera à nouveau l'objet de discussions au Parlement. L'UDC veut par exemple interdire au Conseil fédéral de limiter à l'avenir le certificat Covid aux personnes vaccinées et guéries (2G).
En plus de cela le premier part de Suisse souhaite fixer l'âge minimum à 16 ans afin d'éviter une extension de l'obligation de certificat aux enfants et aux adolescents. Ces détails sont jusqu'à présent réglés dans une ordonnance du Conseil fédéral, explique la conseillère nationale UDC Martina Bircher: «Le Parlement doit assumer sa responsabilité démocratique et fixer des lignes rouges».
Traduit de l'allemand par: Nicolas Varin