Les militants ont entamé leur action lundi, peu avant 8h00, sur l'autoroute menant au rond-point de la Maladière, l'entrée sud de Lausanne toujours fréquentée aux heures de pointe. Cinq activistes se sont assis par terre pour bloquer le trafic, a constaté sur place Keystone-ATS. La police était déjà présente sur les lieux avec plusieurs patrouilles. Aux alentours de 8h30, la police avait dégagé la route. 👇
La gendarmerie a interpellé une dizaine de personnes qui ont bloqué les véhicules à l’arrêt sur la chaussée lac de l’autoroute Lausanne Sud à la hauteur de Malley entre 07h50 et 08h20. Les personnes seront dénoncées. Le trafic a été rétabli à 08h22.
— Police vaudoise (@Policevaudoise) April 11, 2022
Récemment créée, «Renovate Switzerland» est la branche helvétique d'un mouvement de «résistance civile» qui existe déjà dans une petite dizaine d'autres pays, par exemple sous le nom de «Dernière Rénovation» en France ou «Declare Emergency» aux Etats-Unis. L'opération, menée lundi matin à Lausanne, est la première à se dérouler sur le territoire suisse.
Dans son dossier de presse, «Renovate Switzerland» affirme qu'elle continuera ses actions tant que le Conseil fédéral n'aura pas entendu sa demande. A savoir: la mise en place d'un plan national pour rénover, d'ici 2040, le million de maisons qui nécessite une isolation d'urgence.
Les militants ajoutent que les subventions à la rénovation énergétique des bâtiments devraient se monter à un milliard de francs par an dès 2023, soit cinq fois plus qu'aujourd'hui. Ils exigent aussi la formation de 100 000 travailleurs supplémentaires dans le secteur du bâtiment.
«Un tel plan aura pour effet de réduire drastiquement les émissions de CO2, diminuer notre dépendance énergétique envers l'étranger, et diviser par deux les factures énergétiques», affirme «Renovate Switzlerland», qui pointe «le gouffre énergétique» des bâtiments en Suisse. (ats/mndl)